Prévenu par Scott Skiles, le président du Magic revient sur les problèmes de son GM

Après avoir passé plusieurs saisons à San Antonio et Oklahoma City, deux franchises très réputées en NBA, Rob Hennigan semblait destiné à un avenir de dirigeant prometteur lorsqu’il a pris les commandes du Magic en 2012. Cinq ans plus tard, il a été mis à la porte sans ménagement, après des années de gestion pas vraiment fameuses…

Chargé de la reconstruction suite au transfert de Dwight Howard, Rob Hennigan a ainsi engagé quatre coachs différents pour des campagnes à 20, 23, 25, 35 et finalement 29 succès. L’an passé, Scott Skiles avait même claqué la porte en cours de campagne, se plaignant que le GM et son bras droit sapaient son autorité et ses méthodes auprès des joueurs.

« Scott avait ses inquiétudes, ce n’est pas un secret », confirme aujourd’hui Alex Martins, le président du club. « Il l’a fait savoir. Lui et moi avons eu plusieurs conversations à ce sujet durant son passage ».

Alex Martins aurait-il dû écouter Scott Skiles et virer Rob Hennigan dès l’an passé ? Au bout du compte, c’est le coach qui est parti, le GM ratant une nouvelle intersaison en échangeant Victor Oladipo, Ersan Ilyasova et Domantas Sabonis contre Serge Ibaka, pourtant dans la dernière année de son contrat. Un choix qui a tourné au vinaigre avec un effectif mal équilibré et un Aaron Gordon forcé de jouer ailier, Serge Ibaka faisant ses valises pour Toronto en cours de saison.

Mais c’est surtout la culture de la franchise qui pose problème à Alex Martins.

« La culture, c’est l’atmosphère et les attentes qu’on met en place autour de l’équipe. Comment on communique ces attentes ? Comment est-ce qu’on responsabilise tout le monde ? Quel est le vrai message qu’on fait passer sur cette implication ? Qu’est-ce qu’on attend des joueurs au jour le jour ? Les équipes qui gagnent, que ce soit Cleveland ou Golden State, ont des cultures de la victoire. Ça se ressent, on peut le voir. Quand on voit ces équipes au quotidien, il y a une fierté Cavalier, une fierté Warrior. Ce n’était pas le cas au Magic. On manquait d’une telle culture. Il n’y avait pas de structure pour notre culture et nos dirigeants en étaient responsables ».

Président du club, et prévenu par Scott Skiles, Alex Martins aurait tout de même dû s’en rendre compte bien avant. De son côté, il regrette surtout que son ancien coach ait claqué la porte en cours de campagne, au lieu d’attendre l’intersaison…

« Il y a des choses que Scott aurait pu mieux réussir et l’une d’elles, c’était de se montrer patient. Nous avions ces conversations et nous cherchions des solutions, mais Scott ne voulait pas attendre ».

Sans doute donc que si Scott Skiles avait attendu, Rob Hennigan aurait pris la porte dès l’an passé.