Titulaire face à Portland mardi soir, le rookie Thon Maker n’aura pas fait long feu face à Jusuf Nurkic. Trois minutes en tout et pour tout… Il faut dire que ce n’était pas vraiment un duel équilibré pour la grande tige des Bucks, face à la “Bosnian Beast” qui affiche 25 kilos de plus sur la balance !
Immense mais très mobile (et très léger), Thon Maker n’en est encore qu’aux prémices de sa carrière, à 20 ans seulement. Mais à le voir enchaîner les dribbles croisés et les changements de direction, on peut déjà déceler une certaine facilité technique et une belle dextérité pour un gamin d’une telle envergure.
Le jeune intérieur des Bucks (3 points, 2 rebonds en 8 minutes de jeu) a gentiment accepté de répondre à nos questions. Pour info, le natif du Soudan, passé par l’Australie et le Canada, est australien de nationalité en termes FIBA… Comme Ben Simmons, Patty Mills, Andrew Bogut ou encore Matthew Dellavedova. Ça promet en sélection !
“Je sais que je dois continuer à bosser physiquement”
Quelle évaluation faites-vous de votre saison jusqu’à maintenant ?
“Ça se passe bien. Ça se passe très bien…”
Qu’est-ce qui vous a surpris depuis votre arrivée en NBA ?
“Le mouvement. Il faut être capable de défendre sur plusieurs actions à la suite. Et puis, il faut surtout pouvoir exécuter les systèmes demandés par le coach.”
Justement, quelle est votre relation avec coach Kidd ?
“On a une très bonne relation. On va faire un bilan en fin de saison, mais maintenant pendant la saison, il veut surtout que je joue dur, que j’apporte mon énergie à chaque fois que je suis sur le terrain. J’essaie d’être le plus présent possible en défense et de jouer dur.”
Vous avez récemment déclaré que vous savez sur quels aspects de votre jeu vous allez bosser cet été pour revenir plus fort la saison prochaine. Pouvez-vous développer ?
“Oui, je dois continuer de bosser physiquement. Devenir plus costaud. Jusqu’à la fin de saison, je dois simplement jouer mon jeu et en fin de saison, je retournerai à la salle encore plus motivé pour bosser dur.”
Avez-vous un objectif en termes de poids ? Pour garder votre mobilité tout en pouvant tenir davantage les duels à l’intérieur.
“En ce moment, je peux manger de tout, et en grandes quantités. L’idée est effectivement que je garde ma vitesse et ma rapidité. On n’essaie pas de me faire prendre du poids d’un coup, mais que ça se passe au fur et à mesure.”
“J’essaie de manger le plus possible !”
Combien de repas prenez-vous par jour par exemple ?
“L’idéal, c’est que j’arrive à 7, quand c’est possible. Mais on a un calendrier plutôt rempli, donc j’essaie simplement de manger le plus possible.”
Avez-vous déjà un poids de forme en tête ?
“Non, pas cette saison. J’essaie de faire monter mon poids mais de le faire régulièrement. Et pas trop vite.”
Avez-vous un mentor dans l’équipe ?
“Non, pas vraiment. Toute l’équipe m’aide. On s’entraide tous les uns les autres.”
Votre parcours est complètement incroyable : en partant du Soudan, puis l’Ouganda, l’Australie, le Canada et les Etats-Unis. Pouviez-vous imaginer arriver un jour en NBA ?
“Je ne sais pas trop. En tout cas, j’ai tout fait pour. J’ai fait beaucoup de sacrifices pour y arriver. Et mon travail a fini par payer car j’y ai mis tout mon coeur et tout mes efforts. C’était beaucoup de sacrifices mais j’ai travaillé dur, et maintenant j’y suis. Je suis extrêmement heureux d’y être arrivé.”
Il commence le basket à 13 ans
À quel moment vous êtes-vous dit que c’était possible ? Que le rêve pouvait devenir réalité…
“Cinq ans en arrière, quand j’ai vraiment décidé de m’y consacrer à 100%. Je n’étais plus dans l’état d’esprit d’essayer et d’en sortir si ça ne marchait pas. J’ai commencé à y croire vraiment quand je me suis pleinement investi.”
Vous avez de nombreux membres de votre famille qui sont devenus professionnels (en Australie notamment) mais dans le foot. Et vous jouiez également au foot. Quand avez-vous choisi de vous tourner pleinement sur le basket ? Et pourquoi ?
“C’était en 2010. J’ai commencé à regarder beaucoup de matchs. Et j’ai commencé à apprécier le basket de plus en plus. Et puis, j’étais devenu trop grand pour jouer au foot. J’ai donc décidé de basculer assez facilement.”
Résultat, vous voilà en NBA, et donc du même coup dans NBA 2K ? Est-ce quelque chose de spécial ?
“Oui mais, honnêtement, je n’ai pas vraiment le temps de jouer pendant la saison. C’est forcément cool mais, en même temps, si on y joue beaucoup, ça devient une compétition parce qu’on souhaite que son personnage soit le meilleur possible. Ils peuvent faire ce qu’ils veulent, je n’y prête pas trop attention…”
Vous êtes satisfait de vos notes donc ?
“Oui, ça m’importe peu [rires].”
Propos recueillis à Portland
https://www.youtube.com/watch?v=n2BbrCA-nV4
https://www.youtube.com/watch?v=BK9UBtr5VH0