Elu meilleur joueur de l’année dans sa conférence « Atlantic Coast », meilleur défenseur du pays et First Team All American en 2016, Malcolm Brogdon est un de ces rares joueurs qui va contre la tendance actuelle du « one and done ».
Pour son année senior, l’arrière de Virginia a fait une razzia dans les récompenses annuelles, précisément parce qu’il a suivi un cursus long, lui permettant de se développer à son rythme.
Et cette saison, le rookie des Bucks est bien parti pour jouer les trouble-fête dans la course au titre de Rookie de l’année.
« Ce qui m’importe plus, c’est de faire les playoffs »
Eh oui, vu que Joel Embiid ne jouera plus, la porte est encore ouverte pour ses poursuivants : à savoir, Dario Saric, Malcolm Brogdon voire Jamal Murray ou Buddy Hield.
Mais Brogdon ne semble pas plus intéressé que ça…
« Je m’en fiche en fait », avance Brogdon dans le Journal Sentinel. « Je ne m’en soucie guère. Ce qui m’importe le plus, c’est qu’on fasse les playoffs. Si je reste bien concentré et que je me laisse pas distraire par cette discussion, les choses marcheront en ma faveur. »
De fait, les Bucks sont actuellement 10e à l’Est, juste derrière le Heat, les Bulls et les Pistons, tous à la lutte pour ce dernier ticket de playoffs. Pour son coach, Jason Kidd, Brogdon doit faire partie de la discussion en tout cas.
« Il est toujours sous contrôle. On voyait déjà ça quand il était à Virginia. Il se bat des deux côtés du terrain. Il n’a pas peur. Et à mesure qu’on apprend à le connaître, on voit toute sa dureté. C’est un gagneur. »
« Rester à l’école n’est pas un mal »
A 10 points, 4 passes et 3 rebonds de moyenne, le tout à 45% de réussite, Brogdon a un dossier intéressant en cela qu’il est solide dans tous les compartiments du jeu. Et il est le seul rookie à avoir réussi un triple double aussi ! Et puis, il fait partie d’une équipe légitime en NBA, à la différence de Saric (Sixers) notamment.
« Rester à l’école n’est pas forcément un mal », conclut J-Kidd. « Ça donne l’occasion de grandir. Il a encore beaucoup à apprendre du jeu mais on peut rester à l’université quatre ans et tout de même avoir un impact intéressant en NBA. Ça ne veut pas dire que ta carrière NBA sera courte. Quand on a 19 ou 20 ans, ça prend plus longtemps d’apprendre le jeu NBA. »
C’est effectivement ce que doit se dire Luke Walton de l’autre côté du pays, avec son rookie, Brandon Ingram, qui a certes un potentiel bien plus élevé que Brogdon. Mais cette saison, Malcolm Brogdon, un joueur drafté au 2nd tour, a une vraie chance de soulever un trophée majeur en NBA.
Pour ça, il faut que Milwaukee aille au bout de son rêve de playoffs…
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