Les Celtics ont déjà créé deux monstres depuis le début de saison. L’un est un serial-scoreur du money-time, un All-Star qui dans le quatrième quart-temps fait toujours honneur à son prénom et encore plus à son idole, Allen Iverson. L’autre peut briller offensivement, comme face aux Blazers, en scorant 9 de ses 18 points dans les six dernières minutes. Mais c’est surtout par sa défense, son intensité physique et sa hargne contagieuse que Marcus Smart est considéré comme « un monstre » par celui qui ne veut pas monopoliser le sobriquet : Isaiah Thomas.
« Il insuffle de l’énergie dans l’équipe avec une telle force. Une fois qu’il se met en marche, il te donne envie de jouer encore plus dur. Il sacrifie son corps et prend même parfois des risques pour sa vie, sans se préoccuper des conséquences physiques de certaines de ses actions défensives », complimente le meneur des C’s.
Expert en plantage de pieds dans le béton pour provoquer les passages en force adverse, Marcus Smart a encore donné l’exemple en écoeurant C.J. McCollum et Mason Plumlee, sans cette fois en rajouter des caisses, comme il sait aussi le faire. Pour le Trèfle, ses 5 interceptions et ses 6 rebonds ont été plus importants que ses 5 passes et son scoring.
« Il fait des choses qui ne se voient pas dans les stats »
Un stop, une balle chipée, un rebond agressif : voilà ce qui chez Smart motive ses coéquipiers et provoque généralement derrière une série fatale pour l’adversaire.
« Il fait des choses qui ne se voient pas dans les stats, c’est essentiel pour une équipe comme la nôtre qui vise le titre. Il est crucial, un peu comme Draymond Green l’est à Golden State. Il est spécial car ce qu’il fait ne s’apprend pas », explique Isaiah Thomas.
Le 6e choix de la draft 2014 a toujours cru en sa capacité à changer le cours d’un match sans forcément scorer. Ses efforts et son implication font mal à l’adversaire, comme les deux passages en force provoqués devant Portland.
« Ce sont deux actions qui leur ont vraiment mis la tête dans le sac. Ils ont pris un coup au moral, ça se voyait dans leur gestuelle et sur leur visage. Et c’est exactement cette même tête baissée quand ça ne va pas que je ne veux pas voir chez nous. Je fais en sorte que ça n’arrive pas et je pense que ça marche car mes coéquipiers me répètent tous les jours que l’impact que j’arrive à avoir sur eux et l’équipe sans scorer ou sans avoir le ballon dans les mains est incroyable », précise l’ancienne star d’Oklahoma State, qui en l’absence de Jae Crowder et Avery Bradley va devoir se démultiplier face au Jazz, prochain adversaire des Celtics.