Tony Parker a les mains libres pour mener les Spurs

Dans sa seizième saison à San Antonio, Tony Parker (34 ans) connaît la maison. C’est peu de le dire avec quatre bagues aux doigts, un titre de MVP des Finals ou encore six capes All Star, pour la faire courte.

Alors quand le meneur vétéran pète la forme, les Spurs tournent à plein régime. La preuve jeudi avec un petit bijou de match à 21 points en 24 minutes, à 10/11 aux tirs, plus 9 passes et seulement une balle perdue ! 

Gregg Popovich : « Il faut le laisser jouer »

Sur ses cinq dernières sorties, quatre victoires et une défaite (et de deux petits points à Atlanta, en prolongation), Tony Parker n’est pas loin d’avoir retrouvé ses jambes d’antan. Il tourne à plus de 19 points à 62% de réussite aux tirs, plus 6 passes décisives. Du grand art !

« Il arrive très bien à changer de rôle, si l’on peut dire, en devenant plus distributeur. Il a vraiment pris ça à coeur et il met tout le monde à l’aise dans cette nouvelle donne », analyse son coach dans l’Express News. « À un moment donné, j’ai arrêté de le coacher. Il faut le laisser jouer. Parfois, j’appelle un système et lui fait autre chose, et ça me va. Il est avec nous depuis assez longtemps ! »

Encore plus depuis la retraite de Tim Duncan, Tony Parker, mais aussi Manu Ginobili, sont les garants de la culture texane. Et Gregg Popovich a entière confiance en eux pour perpétuer les traditions locales.

« Il n’a appelé aucun système quand j’étais sur le parquet. Et c’est un grand compliment de la part de Pop », se félicitait récemment TP. « Ça veut dire que je fais bien mon boulot. Il me fait confiance pour prendre les bonnes décisions. J’essaie juste d’être agressif, pour moi et pour mes coéquipiers. J’essaie de faire les deux. »

Le Petit Général 2.0

Plus aussi dévastateur sur son départ en dribble, Tony Parker peut néanmoins toujours profiter de sa vitesse d’exécution dans les petits espaces. Et son savoir encyclopédique du jeu fait le reste. Avec autant d’expérience en magasin, il s’adapte à toutes les situations. Tant et si bien qu’il a été comparé à Avery Johnson par Gregg Popovich.

« C’est un grand compliment. Je l’accepte volontiers. Je pense avoir beaucoup évolué en tant que meneur de jeu. Je me suis énormément amélioré dans la gestion du jeu, le contrôle du tempo, et la distribution pour que tout le monde soit content. »

À se refaire l’histoire, et surtout depuis notre point de vue hexagonal, on ne peut effectivement qu’apprécier l’évolution du petit prodige depuis ses débuts en Normandie, puis l’Insep, la Pro A… et la NBA ! S’il reste encore plus offensif qu’Avery Johnson au même âge, Tony Parker a de fait mérité ses galons de « Petit Général », comme son aîné.

https://www.youtube.com/watch?v=vwfeRDT2MKA