Les Bulls du duo Butler-Wade en balade à Philly

Privé de Joel Embiid, pourtant réclamé par les chants du Wells Fargo Center dans le troisième quart-temps, Philly n’a jamais vraiment existé dans une rencontre à sens unique. Pour le sixième et dernier match de son « road trip », Chicago a scellé son succès logique (105-89) en début de seconde période. Jimmy Butler, laissé sur le banc tout le dernier quart, et Dwyane Wade compilent ainsi 52 points à 21/33.

Quelle fatigue ? Les Taureaux peuvent encore gambader, même après six matches consécutifs à l’extérieur. En concluant son road trip dans la Cité de l’amour fraternel, Chicago pouvait craindre le piège. Mais sans leur totem Joël Embidd, qui a raté son cinquième match de la saison, les Sixers n’ont jamais été en mesure d’inquiéter des Bulls qui repartent de Philly avec une certitude, répétée par D-Wade et Jimmy Butler: « Nous sommes une bonne équipe ».

Sans Joel Embiid, les Sixers impuissants

Dans une rencontre où ils ont tout le temps été devant, les Bulls ont attendu le troisième quart-temps (33-17) pour se rassurer sur leurs capacités à confirmer collectivement un succès que leurs talents individuels avaient construit au préalable. Que ce soit par le tir en déséquilibre avec la planche de « Flash » en début de 2e QT ou le méga dunk de Bobby Portis sur Dario Saric, Chicago a fait le show en première période, conclue avec 10 pts d’avance. Wade confirme alors que le temps n’érode ni ses jambes ni ses poignets, avant ensuite que Jimmy Butler conforte son statut de franchise player au retour des vestiaires.

Dominateurs dans la raquette et au périmètre, les Bulls profitent des 9 pts de leur arrière pour enfoncer le clou. C’est en transition qu’ils font le plus mal à la défense des Sixers, complètement dépassée par la vitesse et l’exécution collective de ses bourreaux, qui ont su capitaliser sur leurs 19 balles perdues. Wade en contre-attaque ou au layup, Butler au dunk et Valentine et Mirotic derrière l’arc, Philly prend la tornade et se retrouve à -20 à 5 minutes de la fin du troisième quart.

L’écart sera de -26 après 36 minutes, malgré Nik Stauskas (13 pts) et Ersan Ilyasova (14 pts). Le match est plié quand le Wells Fargo Center demande « la libération du Process », donc l’entrée en jeu de Joel Embiid, scotché sur le banc par son frustrant programme de temps de jeu restreint.

« Dans ce road trip, nous avons commencé à comprendre que nous sommes une bonne équipe capable de gagner dans n’importe quelle salle », se félicite après coup Dwyane Wade, qui selon Butler « donne confiance à toute l’équipe car il sait ce qu’il faut faire pour gagner. »

Pour Philly la vie sans Embiid reste vite triste…