En dehors des temps d’entraînement, de match et des représentations au titre d’action caritatives, les joueurs NBA sont relativement libres de tout mouvementt au cours de l’année et c’est logiquement encore davantage le cas lors de l’été, une période où les contacts avec leurs franchises peuvent se faire très rares. À Boston, au contraire, la franchise essaye de profiter de l’intersaison pour tisser des liens, et pas seulement entre les joueurs mais aussi avec les coachs.
Développer des liens avec les joueurs, le leitmotiv des coachs
Ainsi, le staff de Brad Stevens se ménage des périodes de déplacements pour partir à la rencontre des joueurs de la franchise lors de leurs vacances : c’est l’opportunité de découvrir leur environnement natal et familial et s’il est bien entendu aussi question de basket, le plus important réside dans les rapports humains.
« Il y a de la valeur dans le fait de visiter la ville natale d’un joueur, de rencontrer sa famille et de mieux comprendre ce qu’est sa vie en dehors des Celtics. » explique au Boston Globe Jay Larranaga, ex-joueur de l’ASVEL et premier assistant de Brad Stevens. « Il s’agit de construire des relations. »
Si les assistants de Boston travaillent évidemment avec les joueurs à cette occasion, l’objectif est surtout d’apprendre à se connaître dans un contexte plus décontracté qu’au cours de la saison.
« Le plus important, c’est surtout de les voir, de transpirer avec eux, de passer du temps et de déjeuner avec eux. Simplement de développer ces liens. » renchérit Micah Shrewsberry, également assistant.
Ce dernier a ainsi passé beaucoup de temps aux côtés de Kelly Olynyk, Jay Larranaga en a fait de même avec Al Horford, Jae Crowder et R.J. Hunter et leur collègue Brandon Bailey a rejoint Scott Morrison, le coach des Red Claws (l’équipe affiliée des Celtics en D-League), à Los Angeles pour fréquenter Jaylen Brown, Marcus Smart et James Young.
« Il n’y a rien de mieux que le traffic automobile de L.A pour vous donner l’opportunité de passer du temps avec quelqu’un. » ironise à moitié Scott Morrison. « Pendant une heure par jour dans la voiture, c’était cool de discuter avec Jaylen et d’apprendre à le connaître en tant qu’individu. »
Outre les liens créés, cette intention a aussi le mérite de renforcer la confiance des joueurs, dont la place dans la franchise se retrouve légitimée par ces visites estivales des coachs : ils se sentent impliqués et investis d’un rôle. En sport collectif, le talent ne fait pas tout et si des équipes ont prouvé par le passé qu’il n’y avait pas besoin de s’apprécier pour gagner, d’autres ont démontré plus récemment qu’il était possible de progresser et concrétiser leurs objectifs avec une belle cohésion en dehors du terrain. De toute évidence, Boston opte pour cette deuxième voie.