Deux prolongations, un Andres Nocioni déchaîné avec 37 points (record en carrière en sélection), un Facundo Campazzo (33 points, 11 passes) survolté en fin de match, un Nene (24 points, 11 rebonds) solide de bout en bout, et un finish superbe de Leandro Barbosa. Le Brésil – Argentine d’hier soir a été rocambolesque mais ce sont bien les Argentins qui se sont imposés (111-107).
Bien qu’il en ait vu d’autres dans son immense carrière internationale, Manu Ginobili exultait après ce combat dantesque.
« On a plusieurs joueurs avec un coeur incroyable ! »
Dans le viseur du Spur, Andres Nocioni et Faccundo Campazzo, les deux héros pour l’Albiceleste. L’ailier du Real Madrid a été effervescent dès le début du match, avec un 4/4 derrière l’arc en premier quart.
« C’est énorme. Ce qu’on a réussi [hier] est incroyable, » savourait El Chapu. « C’est une rivalité perpétuelle face à eux. Mais c’est normal pour un Brésil – Argentine. Les fans ont supporté leur équipe respective et je pense que ça s’est bien passé dans les tribunes. »
Un match qui fera date dans la rivalité sud-américaine
Pourtant, le Brésil a eu deux occasions de plier le match, à 83-75 en fin de dernier quart, puis à 94-88 lors de la première prolongation. Avec de très bonnes entrées de Guilherme Giovannoni (10 points, 6 rebonds), Alex Garcia (14 points, 8 rebonds) ou encore Vicente Benite (13 points), la sélection auriverde a manqué d’autorité pour finir le travail.
« C’est vraiment dur à avaler parce qu’on avait le match en mains, » se lamente Leandro Barbosa dans USA Today. « En dehors du terrain, on est ami, mais sur le parquet, c’est une rivalité. On ne veut jamais perdre contre eux, et eux non plus face à nous. »
Désormais à une victoire pour trois défaites, le Brésil n’a plus son destin entre ses mains avant son ultime match de poule face au Nigéria (également à 1-3). L’équipe hôte doit compter sur un faux-pas de l’Espagne face à l’Argentine pour espérer se qualifier, sachant que la Croatie, même si elle perd, a battu le Brésil plus tôt en poule.
« Tous les matchs face à l’Argentine, c’est toujours dingue, » avait prévenu Anderson Varejao avant le match. « C’est un de ces matchs où la victoire est une chose dont on se souvient toute sa vie. »
Et l’intérieur des Warriors, présent mais en tribunes, a eu raison à tout point de vue…