Jason Kidd regrette parfois de ne pas avoir signé à San Antonio

Rejoindre l’équipe qui vient de vous barrer la route du titre, voilà une décision souvent mal comprise, un peu comme celle que vient de prendre Kevin Durant. 

Et c’est pourtant celle qu’avait bien failli prendre Jason Kidd après avoir mordu la poussière en finale en 2003 face à San Antonio.

« Je pensais que j’allais jouer chez les Spurs, » se souvient-il sur ESPN. « J’avais promis que je viendrais quand je les avais quittés à San Antonio. Mais dans le vol du retour, j’ai commencé à prendre peur. J’en ai parfois des cauchemars encore maintenant. On aurait peut-être pu gagner un titre ou deux là-bas. Mais j’ai eu beaucoup de chance d’en gagner un à Dallas par la suite. »

« Il était inarrêtable »

Longtemps pressenti du côté de l’Alamo, Jason Kidd avait été parfaitement accueilli par Duncan et sa famille, qui lui avait notamment assuré que les Spurs feraient les efforts pour que ça marche entre lui et Tony Parker. Mais Kidd a pris sa décision seul, sa famille préférant rester dans le New Jersey plutôt que de déménager dans le fin fond du Texas.

« Il y a eu des turbulences dans l’avion. Je voulais aller à San Antonio, je leur avais dit que je venais. Et puis j’ai ensuite dû leur dire que j’avais changé d’avis et que je restais chez les Nets, quand je me suis finalement décidé un jour plus tard. Quand je suis revenu à Jersey, j’ai commencé à penser à tout ce qui nous attendait et je me suis senti plus à l’aise en restant là-bas. C’est une décision que je regrette parfois, j’aurais bien aimé voir si je pouvais gagner un titre à San Antonio. »

Au lieu de ça, Kidd et Duncan ont joué ensemble, seulement pour une palanquée de All Star Games (neuf entre 1998 et 2010) et avec Team USA (deux campagnes en 1999 et 2003 pour le Tournoi des Amériques). Second du grand Timmy pour le vote du MVP en 2002, Kidd ne lui en veut même pas…

« Il était inarrêtable. Pour moi, il était dans la même catégorie que Shaq. C’est M. Fondamentaux, il faisait des choses simples, pas forcément spectaculaires, mais il a toujours été un super coéquipier, un grand joueur et une personne formidable. Quand il y a tout ces ingrédients dans un champion, on veut jouer avec lui, » conclut Kidd. « Je ne pense pas avoir été snobé. Arriver deuxième derrière lui est un honneur en soi. »