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Intersaison 2016 : gros plan sur les Phoenix Suns

NBA: DEC 10 Suns at LakersPendant que les quatre meilleures équipes de la NBA s’arrachent en playoffs, les équipes non qualifiées se concentrent déjà sur l’intersaison. Pour les « lottery team », c’est l’opportunité de réfléchir à de nouvelles bases ou de poursuivre leur plan de reconstruction. Après les Sixers, les Lakers et les Nets, Basket USA continue son tour d’horizon avec les Phoenix Suns.

LE BILAN

Après son projet avorté à trois meneurs, le general manager Ryan McDonough a confié à Jeff Hornacek la tâche de relancer une équipe articulée autour d’Eric Bledsoe, Brandon Knight et Tyson Chandler. Malheureusement, l’opération a tourné court puisque le premier s’est blessé pour la saison après deux mois de compétition, alors qu’il menait l’équipe aux points, passes et interceptions (20.4 pts à 45.3%, 37.2% à 3-pts, 4 rbds, 6.1 pds, 2 ints). Quant au second, il a fréquenté l’infirmerie dès le début de saison (30 matchs manqués), avant de mettre un terme définitif à sa campagne en avril, la faute à une pubalgie.
sunsEntre temps, la situation n’était déjà guère réjouissante avec un conflit permanent entre le coach et Markieff Morris, et devant cette nouvelle situation morose, le front office a décidé de couper court en se débarrassant des deux hommes. Pour ne rien gâcher, T.J. Warren a aussi mis fin à sa saison en février.

En place pour la deuxième partie de saison, alors qu’il venait juste de commencer sa carrière d’assistant en NBA, le coach intérimaire Earl Watson a surtout donné du temps de jeu à la jeunesse, notamment Devin Booker et Alex Len, deux des futurs pierres angulaires de l’équipe. Si les résultats n’ont pas suivi (9-24), l’important n’est pas là puisqu’il s’agissait surtout que les jeunes ouailles engrangent de l’expérience en vue de la prochaine saison.

Avec 19.2 points à 40%, 3 rbds, 4.1 pds de moyenne après le All-Star break, le 13e choix de la dernière draft en bluffé plus d’un alors qu’il n’a seulement que 19 ans. Il en va de même pour Alex Len, même si sa maladresse est préoccupante pour un grand (13 pts à 39.1%, 10.3 rbds sur la même période).

NBA: Golden State Warriors at Phoenix Suns

LE MVP : DEVIN BOOKER

Eric Bledsoe blessé très tôt, Brandon Knight trop régulièrement, Tyson Chandler en perte de vitesse, Mirza Teletovic certes utile mais toujours en sortie de banc, Devin Booker peut prétendre à ce titre très honorifique mais cela s’explique surtout par la trajectoire très étrange de la saison des Suns.

Utilisé avec parcimonie par Jeff Hornacek, l’arrière a grimpé dans la rotation de l’équipe dès le licenciement de l’entraîneur (17.3 pts à 44.9% en 33.6 min en janvier). Et si les fans des Suns ont très vite perdu l’espoir des playoffs cette saison, leur jeune rookie s’est montré si prometteur qu’il a constitué une des rares raisons de regarder l’équipe lors de la deuxième partie de cette campagne. Déjà très mature, nourri au basket, le 13e choix de la draft a rapidement montré tout son talent offensif, qu’il s’agisse de son jeu en percussion, son utilisation des écrans ou son tir en périphérie. De plus en plus attendu à trois-points et pas toujours des plus lucides, le rookie a cependant flanché de loin à partir de février (29.8%).

En défense, il doit aussi progresser. S’il est volontaire sur l’homme, son positionnement collectif est largement perfectible. Surtout, il est à l’âge où il peut décider de devenir un vrai two-way player, et son éthique de travail laisse penser qu’il est décidé à s’améliorer dans ce secteur.

Aussi, Devin Booker a montré de belles choses dans la création, puisqu’ Earl Watson n’a pas hésité à le positionner meneur par séquences et s’il est loin d’avoir tous les fondamentaux requis, son sens du jeu lui a permis de tenir avec solidité la position. Selon Synergy, il a ainsi généré 471 points sur pick-and-roll cette saison, soit 6.2 par rencontre.

Sûr de lui face à ses idoles Kobe Bryant ou Dwyane Wade, prêt à batailler avec les vieux roublards de la ligue, il s’affirme comme un joueur à suivre, attachant et plein de promesses… à tenir dès la rentrée prochaine.

LA SITUATION

Maintenant que la page Dragic/Hornacek est définitivement tournée, Phoenix est désormais dans une situation indécise, entre le besoin de retrouver les playoffs et celui de former ses nombreux jeunes. Ces derniers composent la majeure partie de l’effectif et auront besoin de temps pour s’affirmer pour de bon, sauf qu’un joueur comme Tyson Chandler n’en a pas.  Si le pivot n’a pas envie de partir de l’Arizona, il ne veut pas non plus jouer pour une équipe en reconstruction.

« À ce stade de ma carrière, je veux gagner. » a t-il déclaré à Arizona Republic. « Je veux gagner maintenant. Je ne suis pas dans une phase de reconstruction. »

Pourtant, le pivot est l’un des deux trentenaires de l’équipe encore sous contrat avec P.J. Tucker et celle-ci est une lottery team avec quatre tours de draft, dont trois au premier tour : le 4e, le 13e, le 28e et le 34e. En l’état, Phoenix semble donc en reconstruction.

Beaucoup d’incertitudes règnent encore autour de la franchise : la santé d’Eric Bledsoe n’est même pas la plus importante. Il est annoncé sur le retour et en bonne forme, et après sa première longue absence, il avait enchaîné par une saison à 81 matchs. En revanche, la situation de son acolyte Brandon Knight est plus préoccupante : opéré d’une hernie en avril, le joueur affirmait sa conviction de rester titulaire la saison prochaine. À terme, un problème de temps de jeu se posera avec les présences de Devin Booker, Archie Goodwin, John Jenkins et surtout, la probable arrivée de Bogdan Bogdanovic.

Encore une fois, l’effectif est déséquilibré et il en va de la responsabilité du GM d’en finir pour de bon avec cette situation.

Le talent est là, et l’équipe présente des atouts, d’autant que les tours de draft à venir pourraient aussi attirer les convoitises. Mais, pour l’heure, Phoenix n’a pas réellement d’identité, ni de direction précise, ou du moins revendiquée.

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COACH : Earl Watson (9-24)

Confirmé pour trois saisons, Earl Watson a déjà réussi à gagner la sympathie de son vestiaire. Salué par Tyson Chandler pour sa rigueur et sa pédagogie, le coach sait désormais qu’il dispose d’un peu de temps pour travailler. Mais comme son pivot, l’entraîneur de Phoenix ne veut pas trop s’attarder dans les bas-fonds de la ligue.

« Tout le monde veut construire quelque chose mais ça prend des années. » a t-il déploré devant la presse. « Je ne suis pas le type de personne à toujours prolonger mon contrat en me cachant derrière le fait de construire. Les coachs peuvent être de grands politiciens dans ce sens, on l’entend tout le temps. Le moment, c’est maintenant. Je suis jeune et c’est peut-être mon obstination qui parle : je n’ai aucune patience. »

Parmi les entraîneurs les moins bien payés de la ligue (8 millions de dollars sur 3 ans, selon le Portland Tribune), Earl Watson a donc bien l’ambition de prendre du grade. Pour l’aider, Jay Triano l’assistera, lui-même en provenance de Portland.

En termes chiffrés, ce duo ne présente aucune garantie : neuf victoires en 33 matchs pour Earl Watson, un bilan de 87-132 en tant que coach pour Jay Triano. Néanmoins, les deux hommes ont de la bouteille, le premier avec ses treize saisons d’expérience de joueur, le deuxième avec autant de saisons sur un banc NBA à son actif.

La présence de Jay Triano est autant une aide qu’une pression supplémentaire pour Earl Watson : son adjoint canadien est un compétiteur, réputé pour prendre la parole en cas de besoin.

L’ENVELOPPE À DÉPENSER : entre 32 et 38 millions de dollars

L’EFFECTIF : sept contrats garantis, trois non-garantis

FREE AGENTS : Mirza Teletovic, Jon Leuer, Ronnie Price, Chase Budinger

TOURS DE DRAFT 2016 : 4e, 13e, 28e, 34e choix

LA DRAFT

Si l’effectif actuel n’est pas équilibré, les quatre choix de draft à disposition de la franchise offrent à Ryan McDonough un peu de souplesse pour construire un effectif plus évident. Son historique plaide plutôt en sa faveur même si hormis Alex Len, il n’a sélectionné que des extérieurs au premier tour.

En l’occurrence, cette année, le general manager dispose d’une multitude d’options et il est encore trop tôt pour savoir s’il conservera un ou tous ses choix, ou s’il passera par un échange.

« Nous avons de la souplesse pour faire différentes choses. » a expliqué le GM à la presse. « Nous pouvons nous occuper de plusieurs postes (…) Honnêtement, ce que nous faisons avec notre premier choix pourrait influer sur notre deuxième choix (…) Même si [Ben Simmons et Brandon Ingram] sont probablement hors de portée sur les deux premiers choix, nous avons encore beaucoup d’options avec le 4e. Ce choix aura beaucoup de valeur à nos yeux et aussi auprès du reste de la ligue, en termes d’échange, etc… Nous allons donc répondre au téléphone et voir ce qu’il se présente. »

La saison n’est même pas encore terminée, et il est donc bien trop tôt pour spéculer autour du moindre échange. Néanmoins, Phoenix a des atouts indéniables. Et si la franchise souhaite conserver ses choix de draft, il faut s’attendre à ce qu’elle choisisse le meilleur joueur disponible.

« Notre philosophie, ma philosophie, a toujours été de prendre les meilleurs joueurs à la draft et ensuite, d’imaginer le reste. »

Dans ce cas, en fonction des disponibilités, Phoenix devrait récupérer Dragan Bender, Jaylen Brown, Jamal Murray ou Kris Dunn. L’un de ces quatre joueurs seront sans aucun doute disponibles mais aux yeux des Suns, les deux premiers présentent plus d’intérêt puisqu’ils viennent directement renforcer des postes lacunaires, respectivement au poste 4 et 3. Les deux derniers viendrait renforcer un secteur déjà bien complet à la mène.

En 13e choix, Henry Ellenson pourrait aussi être le bienvenu pour compléter le secteur intérieur, à moins que Marquese Chriss ne soit encore disponible, ce qui paraît improbable.

« Le poste 4 est, par exemple, l’une des positions dont nous allons devoir nous préoccuper de plusieurs façons, que ce soit par la draft, les échanges ou la free agency. Nous avons besoin de plusieurs gars à ce poste. »

Parmi toutes ces options, il y a un point à ne pas négliger : le general manager apprécie énormément les joueurs internationaux, à l’instar de Bogdan Bogdanovic, et comme il l’a fait avec le Serbe, il est prêt à les faire patienter quelques années de plus dans leur championnat. Il a ainsi déclaré qu’il était peu probable que les trois premiers tours de draft soient conviés au training camp.

De fait, la perspective d’une sélection de Dragan Bender fait sens, mais aussi du Français Timothée Luwawu, annoncé entre la 13e et la 20e place, ou plus bas les prospects Zhou Qi, Ivica Zubac, Ante Zizic, Juan Hernangomez ou Petr Cornelie, tous intérieurs et tous attendus en bas de tableau, alors que Phoenix détient aussi le 28e choix.

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LA FREE AGENCY

En premier lieu, Phoenix dispose de joueurs intéressants sur le marché cet été, notamment Mirza Teletovic et Jon Leuer. Les deux joueurs ont déjà annoncé leur désir de prolonger dans l’Arizona et le GM ne s’y est pas opposé. Ils apportent chacun du tir, de loin et en périphérie, de l’expérience et de la combativité, des éléments essentiels pour une équipe aussi jeune.

S’ils partent, Phoenix devra entièrement reconstruire sur le poste 4 : or, parmi les free agents non protégés, seuls Al Horford et Ryan Anderson semblent apporter une réelle plus-value mais le premier, qui a toujours participé aux playoffs, ne devrait pas rejoindre une équipe en reconstruction.

Toujours sur ce poste, des joueurs comme Brandon Bass ou Jordan Hill pourraient aussi apporter un peu de viande et de roublardise à un coût modique.

À l’aile, les joueurs sont connus : Nicolas Batum (non protégé), Harrison Barnes (protégé), Kent Bazemore (non protégé), Evan Turner (non protégé) sont des joueurs forcément intéressants mais ils seront courtisés. En revanche, une solution pertinente pourrait se profiler pour les Suns : Joe Johnson pourrait partir du Heat, selon la presse floridienne. L’arrière/ailier y a fait de belles saisons entre 2002 et 2005, pourquoi pas un retour si les exigences sont modérées ?

Enfin, l’arrivée attendue, et peut-être déjà l’un des plus beaux renforts estivaux de Phoenix si elle se confirme, de Bogdan Bogdanovic devrait faire du bien à l’équipe en termes de spacing, mais aussi de fluidité, de cohésion et d’intelligence de jeu. L’arrière devra cohabiter avec Devin Booker, ce qui est une issue plausible. En revanche, sa présence finira de boucher le poste 2, et cela pourrait bien signifier un départ pour Brandon Knight et/ou Archie Goodwin. Dans ce cas, Phoenix devra concrétiser un échange.

PRÉCÉDEMMENT

Intersaison 2016 – Brooklyn Nets
Intersaison 2016 – Los Angeles Lakers
Intersaison 2016 – Philadelphie Sixers

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