Après avoir bu le calice jusqu’à la lie la saison passée, Phil Jackson et Derek Fisher espèrent bien que leurs Knicks vont commencer à redresser la barre dès octobre prochain.
Arron Afflalo, un leader sur les lignes arrières
Pour cela, la franchise de New York a effectué un recrutement malin et cohérent. Pas de grand nom, comme LaMarcus Aldridge qui était pourtant ouvert à une proposition des Knicks, mais des joueurs solides sur plusieurs postes. En attendant de voir si l’ensemble prendra, le grand patron de la franchise a donné son avis sur les recrues de l’intersaison.
Invité de dernière minute du mini-camp de Team USA, Arron Afflalo est attendu comme un titulaire en puissance sur le poste d’arrière. En lieu et place des JR Smith, Iman Shumpert ou Tim Hardaway Jr, Afflalo est clairement un choix raisonnable.
« Il peut défendre fort sur les arrières costauds et les ailiers, et il rentre ses tirs. En plus de son tir à trois points, Arron peut être efficace dans le jeu dos au panier. Certains pensent qu’il n’a plus grand-chose à donner alors qu’il approche la trentaine mais je suis sûr qu’il en a encore sous le pied. En fait, il s’entraîne religieusement dans son gymnase personnel à Las Vegas. Et il tient même ses coéquipiers en respect s’ils ne font pas leur boulot. Arron sera un leader de l’équipe. Il voulait venir et on voulait qu’il vienne, c’est un mariage parfait. »
Sur le banc, c’est une vieille connaissance du Zen Master qui va refaire son apparition. En effet, c’est l’ancien Laker Sasha Vujacic qui revient en NBA après plusieurs saisons en Turquie et en Espagne. Ca sent le piston à plein nez… à voir si l’arrière slovène a encore un peu de gaz.
« Sasha est un shooteur de série. A 31 ans, je pense qu’il a encore de la réserve. On veut en faire un remplaçant qui peut impacter le jeu. C’est un défenseur expérimenté qui pourra coller aux basques des shooteurs comme Kyle Korver. Et puis, il connait déjà le triangle et pourra aider les autres arrières à se mettre à niveau. »
Robin Lopez, le point d’ancrage intérieur du triangle
A l’intérieur, Jackson a misé sur un autre ancien des Blazers : Robin Lopez. Le jumeau de Brook s’est rapproché de son frère qui évolue à Brooklyn mais RoLo aura lui un rôle de capitaine défensif important à jouer dans la raquette des Knicks.
« J’ai bien suivi l’évolution de Robin. » poursuit Phil sur ESPN. « Il est devenu un joueur solide avec son envie de défendre et de prendre les rebonds. Il est bon en défense, notamment sur le pick & roll. Et puis, il est capable de marquer avec son petit tir en crochet ou de faire des passes intelligentes. Ces qualités sont absolument nécessaires pour que le triangle puisse se mettre en place. En bonus, Robin peut tirer dans la périphérie. »
Outre Kevin Séraphin dont on vous parlait hier, les Knicks ont également recruté Kyle O’Quinn du Magic pour les combats dans la raquette. Pas une mauvaise idée quand on connaît le tempérament de ce guerrier.
« C’est un joueur très puissant qui peut poser de solides écrans, peut passer la balle et peut shooter extérieur. S’il n’est pas très efficace au contre, il reste un défenseur féroce par sa science du positionnement. Et j’aime son investissement sur le terrain. Il jouera aux postes 4 et 5 pour nous. »
Le pari Derrick Williams
Finalement, Jackson a bien été obligé de tenter des coups, des paris. En l’occurrence, on pourrait mettre Thanasis Antetokoumpo dans cette catégorie mais c’est encore plus de Derrick Williams dont il est question ici. L’ancien des Kings et des Wolves a connu une carrière en dents de scie depuis son arrivée, et sa draft en 2e choix en 2011.
« La signature de Derrick a fait débat mais je pense qu’il a une belle marge de progression. Il court bien, il peut finir en contre-attaque et peut attaquer le cercle depuis les extérieurs. Il n’y a aucun doute que Derrick a le talent, la taille et la force pour être un joueur NBA de réelle qualité. Il doit apprendre à jouer de la bonne manière. Il n’a jamais trouvé son rôle en NBA, d’une part à cause de sa haute sélection à la draft et puis d’autre part car son rôle n’a jamais été clairement défini. On espère bien qu’il va trouver les réponses chez nous. Il aura en tout cas sa chance d’être titulaire. »
Sans le clinquant qu’on aurait certes pu attendre de la Big Apple, les Knicks ont néanmoins construit un effectif cohérent du début à la fin. Avec une masse salariale limitée, Phil Jackson a fait avec les moyens du bord, mobilisant souvent ses réseaux pour conclure les transferts. Après une campagne catastrophique à tous points de vue, New York pourra au moins reprendre sa marche en avant avec un Carmelo Anthony en pleine forme.