Interview Alexis Ajinça : « Si Anthony Davis shoote à 3-points, je serai dans la raquette »

Avec Rudy Gobert, Alexis Ajinça forme la deuxième des tours jumelles de l’Hexagone. L’immense pivot des Pelicans vient de parapher un bail de quatre ans en Louisiane et le voilà donc entièrement investi dans l’aventure bleue. Libéré d’un poids, le stéphanois a répondu à nos questions pour cette rentrée des classes des internationaux tricolores.

Tu viens de signer un beau contrat avec les Pelicans (à hauteur de 20 millions de dollars sur 4 ans), j’imagine que tu arrives avec l’esprit libéré pour l’Euro, non ?

« Oui, tout à fait, ça me libère l’esprit. Ces dernières années, je ne savais jamais vraiment où j’allais jouer, donc là, d’avoir signé quatre ans, je suis très content car ça me donne de la stabilité pour moi et ma famille. »

Tu te plais dans cette ville de la Nouvelle Orléans ?

« Je m’y plais bien oui. Il y a pas mal de Français, je crois qu’il sont 2 500 ou 3 000 dans la ville. Ils viennent me supporter parfois et c’est plutôt sympa. Il y a aussi pas mal de cuisine française là-bas, avec les gumbos et les crevettes. Je suis très heureux de continuer dans cette ville. »

Anthony Davis a resigné, Omer Asik a resigné, tu as donc resigné… Les Pelicans jouent donc sur la continuité, c’est plutôt positif comme intersaison ?

« Leur objectif était de prolonger les joueurs qui étaient là cette saison dans l’optique de construire quelque chose. Moi, ça fait maintenant deux ans que j’y suis et l’effectif est plus ou moins resté intact. C’est une bonne nouvelle pour nous. »

Est-ce que tu as pu discuter avec ton nouveau coach, Alvin Gentry ?

« Oui, j’ai dîné avec lui et ça s’est très bien passé. C’est un coach très sympa et qui est très intelligent sur le terrain. »

C’est un coach vétéran, que penses-tu qu’il peut apporter à NOLA ?

« Il va apporter son expérience. Il a connu beaucoup d’équipes différentes, dont celles de Phoenix qui étaient très bonnes. Et puis, cette saison, il était avec les Warriors qui ont gagné le titre. Il va nous apporter tout son vécu. Et apparemment, c’est un gars qui est plutôt cool. Ça va nous changer. »

Il est connu pour être un coach d’attaque et vient de préciser qu’il voulait jouer « big small ball », avec Anthony Davis qui shoote à trois points, ça t’inspire quoi toi ?

« Si Anthony Davis shoote à trois points, moi je serai dans la raquette, et ça me va. Je pense qu’on va proposer un jeu différent. En tout cas, il aime bien mon profil donc on va voir ce qu’il va nous proposer. »

Tu n’étais pas là pour la Coupe du Monde l’été passé, comment se passe ta « réintégration » dans ce groupe que tu connais quand même bien ?

« Je me sens très bien dans le groupe. Il n’a pas beaucoup changé dans le fond. On a déjà nos automatismes. Tout se passe très bien. On s’entend bien sur et en dehors des terrains. »

Qu’est-ce qui domine en ce début de préparation : l’excitation ou la pression ?

« Il y a pas mal d’excitation du fait qu’on va jouer en France. Mais il y a aussi de la pression car on doit défendre notre titre. J’ajouterai aussi l’envie. On a tous envie de montrer ce qu’on peut faire. On a hâte que ça commence. »

Propos recueillis à l’INSEP