Le syndicat des joueurs ne croit pas à un nouveau lockout

Même si le syndicat des joueurs a refusé l’idée d’une augmentation progressive du salary cap en 2015/16, sa direction assure que les relations avec Adam Silvers sont cordiales, et qu’un lockout ne sera pas nécessaire pour trouver un accord sur la prochaine convention collective.

Rappelons que l’actuelle convention collective prend fin à la fin de la saison 2016/17, et que les deux parties ont donc environ deux ans pour se mettre d’accord avant d’entamer une grève patronale comme en 2011.

« On veut un accord, et un accord qui soit le plus juste possible pour nous » répète Michele Roberts, la directrice de l’union des joueurs, interrogée par le Boston Globe. « On comprend qu’il faille céder un peu pour obtenir un peu…Il y aura un accord, et de mon point de vue, c’est « allons-y, faisons le ». Adam Silver m’a dit la même chose, et je pense que c’est une bonne nouvelle qu’il n’y ait pas eu de rejet. »

La clé du deal, bien plus que l’âge limite d’entrée en NBA ou la réforme de la draft ou du calendrier, c’est la répartition des 25 milliards de dollars de droits TV. Une affaire de gros sous, et lorsqu’il y a de l’argent à se partager, on parvient toujours plus facilement à s’entendre. C’est beaucoup plus simple que lorsqu’on demande aux deux parties de faire des économies.

« Il y a tout cet argent, un sport qui gagne en popularité… Tout le monde devrait chanter “Hallelujah »… Ils ont un nouveau patron, et je suis aussi nouvelle. Je n’ai aucun a priori sur Adam car je ne le connais pas. Idem pour lui avec moi. Tout laisse donc supposer qu’on devrait s’entendre sans problème. Et si ça devait arriver, je serais, et Adam Silver aussi sans doute, très déçue. »

A l’écouter, les deux parties devraient donc éviter un nouveau lockout, et s’entendre avant 2017.

« Bien sûr » répond-t-elle. « Ne serait-ce pas génial pour tout le monde, les joueurs, les propriétaires, le public, si nous pouvions dire qu’il y a des problèmes importants et que nous ne voyons aucune raison d’attendre 2017 pour les régler ?  Ce serait génial pour le basket si nous nous entendons sur les nouveaux termes du contrat et une prolongation de la convention collective. »

Par rapport à 2010 où le syndicat et David Stern se lançaient des piques par média interposé, cette fois-ci, le dialogue serait permanent.

« Les lockout surviennent lorsqu’on arrête de discuter » rappelle-t-elle. « Les grèves aussi. On continue de parler, et on parlera jusqu’à ce qu’on s’entende sur un nouveau contrat. »