Atlanta, 17 ans après…

La dernière fois que les Hawks ont célébré une victoire à Salt Lake City, Joe Johnson n’était même pas au collège. C’était il y a 17 ans, et l’ancien gamin de l’Arkansas devenu All Star et icône en Georgie endosse le costume de franchise player : il score 11 de ses 28 points dans le dernier quart-temps pour offrir un succès historique à Atlanta, 105-100. Le 13 février 1993, le faucon aux ailes déployées s’appelait Dominique Wilkins, auteur de 43 points. “La dernière fois qu’on a gagné ici, j’étais un gamin qui regardait Dominique et rêvait de joue en NBA. Il était temps“, commente, presque soulagé et franchement heureux, l’arrière-shooteur vedette d’une franchise qui restait sur deux défaites de rang.

“La série nous a été rappelée avant le match. Donc nous voulions vraiment nous prouver quelque chose et leur montrer que cette fois ils n’auraient pas de notre part le même genre de match“, poursuit Johnson, qui a placé les siens devant avec 2’28” à jouer. Utah ne repassera jamais en tête, concédant sa troisième défaite seulement en vingt matchs. “Joe a rentré un gros shoot sur une isolation. Mais sinon, on a juste parfaitement exécuté les pick and rolls tout le match“, assure Mike Woodson, ravi des 54% de réussite de son équipe et de l’intensité constante de ses troupes: “Cette fois on a joué 48 minutes et pas 36, et face à l’équipe la plus en forme de la ligue.”

En face, Utah jouait sans Deron Williams et Andrei Kirilenko, mais pour Paul Milsap, meilleur scoreur avec 14 points à peine, ce n’est pas une excuse: “Cela donne l’opportunité à d’autres gars de jouer, on doit juste faire un meilleur boulot.” Pour Jerry Sloan, l’explication vient d’abord de la qualité de l’adversaire: “Ils peuvent tous passer la balle et peuvent tous shooter. Donc c’est difficile de savoir à quel point tu peux aller aider à l’intérieur.”Josh Smith et Jamal Crawford, 35 points à eux deux, symbolisent ces tourments mormons. Atlanta a oublié l’avance de 17 points gaspillée dans la Baie d’Oakland. Pour de bon.