Qu’elle semble loin la hype autour du rookie Brandon Jennings, auteur de 55 points dès son 7e match NBA. Depuis, Jennings a pris du retard par rapport aux meilleurs meneurs de sa génération, maladroit et incapable de se comporter en leader. Passé des Bucks aux Pistons l’an passé, le natif de Los Angeles a imité Josh Smith, sombrant dans la médiocrité. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il promet de rebondir !
Pour cela, il n’a pas suivi les exemples de LeBron et Melo puisqu’il a pris du poids, passant de 78 à 89 kilos ! Des kilos en plus, exclusivement du muscle, pour répondre au défi physique des meneurs actuels.
« Cela va m’aider en défense, mais aussi en attaque pour résister aux contacts » explique-t-il au Detroit News.
Pour l’aider, il peut aussi compter sur un nouveau coach Stan Van Gundy, et un mentor de qualité : Tim Hardaway.
« Il est un peu plus lent, mais son talent est encore là. On bosse tous les jours ensemble, en insistant sur mon tir. »
Outre les balles perdues, l’adresse aux tirs est le gros point noir du jeu de Jennings. Si l’an passé, il a établi sa meilleure moyenne de passes en carrière (7.6 pds/m), il a aussi sombré au scoring avec 15.5 pts à 37% aux tirs.
« Je vais être franc, ce fut ma pire saison » répète-t-il. « J’ai dû composer avec beaucoup de choses : perte de poids, fracture de la mâchoire, indisponibilité en présaison, matches manqués… Et au moment où je retrouve le rythme, le coach est viré et je rechute. Ce fut la pire saison de ma carrière. »
Tim Hardaway comme mentor
Inutile de s’appesantir sur cette saison galère. La direction a décidé d’opérer un virage à 180°, modifiant tout le staff avec Stan Van Gundy comme président/coach, et Jeff Bower comme GM.
« Van Gundy me rappelle Scott Skiles » fait remarquer Jennings. « Il insiste beaucoup sur les détails, et ce qui l’importe, c’est qu’on se donne à fond en défense tous les soirs. Il nous répète qu’on ne pourra pas stopper individuellement tous nos adversaires. En revanche, on peut faire des efforts et défendre en équipe. »
Preuve que le discours semble passer, les Pistons sont déjà une quinzaine à l’entraînement alors que la reprise officielle n’est prévue que dans 10 jours !
« C’est bien car on est ensemble trois semaines pour préparer la saison. Habituellement, les gars passent, et on ne les voit plus avant le média day. Cette année va être complètement différente, et je le sens chez tout le monde. Je serai le premier à dire quand je merde car il faut arrêter de pointer du doigt les autres. Tout le monde se respecte dans le vestiaire, et on doit être capable de se dire les choses. Pas uniquement de dire « c’est de ma faute », mais d’être capable d’expliquer pourquoi. (…) On est des adultes maintenant. Ou plutôt des professionnels. Et on doit se comporter comme tel. »