Nicolas Batum et Wesley Matthews, l’union sacrée

Tous les deux décisifs au premier tour contre Houston, les deux arrières/ailiers sont pour nous l’un des points clés de la série contre San Antonio. Bons défenseurs mais sur courant alternatif en attaque, Portland a besoin que ses deux hommes trouvent de la régularité. Liées sur le terrain, jusque dans les vestiaires où leurs casiers se côtoient, les ailes de Portland se connaissent par coeur. Le Français et son acolyte se côtoient depuis désormais quatre ans sous le maillot des Blazers.

Un lien à toute épreuve

« On peut communiquer sans parler. En fait, hier, je l’ai même suivi jusqu’à chez lui. » plaisante Matthews auprès du Columbian. « On a une connexion naturelle. On joue ensemble depuis quatre ans désormais. On a vu différents coachs mais nous, on se connait. » ajoute Batum. « Il sait désormais que lorsqu’il a trop de fautes ou qu’il est fatigué, il n’a qu’à me regarder pour que je comprenne qu’il veut échanger nos rôles. Juste par un regard. On ne parle pas » poursuit le Français.

Interchangeables, les deux trublions sont aussi indispensables à leur équipe. Avec environ 15 points de moyenne chacun en playoffs et une défense de fer sur James Harden, ils ont su aider leur équipe, même quand l’adresse n’était pas au rendez-vous.

« Harden n’est pas facile à garder. Faites-moi confiance, il est bon » explique le Français. « Sur ces six matchs contre Houston, Wes était incroyable, peut-être le meilleur défenseur de la ligue. »

Tous deux unis dans le sacrifice

Cette estime, les deux hommes la partagent d’une manière totalement décomplexée. Ils sont conscients que le lien qui les unit rend Portland plus fort.

« Je pense que nous avons tous les deux une plus haute considération pour nous que ce que les gens veulent bien nous accorder. » confesse Matthews.

Voués à sacrifier leurs tripes sur le meilleur attaquant adverse, Batum et Matthews (mais aussi Robin Lopez) font énormément de bien en défense. Dès cette nuit, il est probable que les deux se relaient sur Parker et Ginobili. Avant d’apporter des points, leur mission est d’empêcher d’en prendre et le tandem en est parfaitement conscient. Quel que soit leur adversaire respectif, ils voudront l’éteindre avec la même rage.

« Sur le terrain, nous sommes à des situations presque opposées et étrangement, c’est ce qui nous relie. C’est cool d’avoir quelqu’un comme Nico sur le terrain avec qui jouer. » conclut Matthews.

Avec de tels bulldogs, il vaut clairement mieux jouer de leur côté.