DeMar DeRozan: « On a grandi ensemble avec James Harden »

Invité pour son premier All Star Game, DeMar DeRozan est le symbole du renouveau des Raptors. Actuellement troisième à l’Est, Toronto surprend avec sa jeunesse fougueuse et profite surtout de la faiblesse de sa division Atlantique pour bouleverser la hiérarchie traditionnelle. Mais pour l’arrière voltigeur, ce n’est pas une surprise non plus.

« Non, je ne suis pas surpris. Pour être franc, avec tout le boulot qu’on a abattu cet été, tous autant que nous sommes, je croyais en notre équipe. On ne s’attendait pas à ce que l’échange [de Rudy Gay à Sacramento] arrive si tôt dans la saison, mais on savait qu’on pouvait gérer la situation. On n’était pas attendu car tout le monde nous méprise depuis plusieurs saisons. Et les gars de l’équipe ont pris ça personnellement, » explique-t-il dans son interview avec Bill Simmons de Grantland.

L’échange de Rudy Gay à Sacramento a été le déclic pour ces jeunes Raptors. Mais, comme le dit DeRozan, on a beau savoir que les transferts font partie du business, ce n’est pas toujours évident à gérer.

« Ça a été difficile. Nous étions tous très proches. Pas seulement avec Rudy Gay mais aussi Quincy Acy et Aaron Gray. On était tous potes. Tout est arrivé très vite et personne ne s’y attendait à ce moment-là, si tôt dans la saison. Mais en même temps, on était prêt, chacun à notre niveau, à endosser davantage de responsabilités. »

Et pour cause, avec ses 22 points, 4 rebonds, 3 passes de moyenne, DeMar DeRozan a clairement passé un cap pour sa cinquième année dans la ligue. Il rejoint pour l’occasion son pote d’enfance, James Harden, avec lequel il a grandi sur les playgrounds de Compton, à Los Angeles.

Grand fanatique de la Drew League chaque été qu’il ne souhaiterait manquer pour rien au monde, DeRozan aime revenir sur les terrains de son adolescence à LA.

« On a grandi ensemble avec James. On se connaît depuis qu’on a 13-14 ans. On est tous les deux de Compton, on jouait tous les deux au basket. On a fini par se rencontrer parce qu’on avait des potes en commun. On rêvait ensemble d’arriver un jour jusqu’en NBA. Mais à l’époque, il n’avait pas un poil sur le menton, pas de barbe, rien ! Je le suivais de près parce que lui avait un an d’avance. Donc, je me mesurais un peu à lui et je voyais ce qu’il faisait quand il est passé au niveau universitaire. J’ai joué contre lui quand il était à Arizona et moi à USC. On a été drafté la même année. On s’est poussé mutuellement. »

Ça a plutôt bien marché pour les deux joueurs qui vont se retrouver face à face, l’un à l’Est et l’autre à l’Ouest, dans le match des étoiles de la NBA.