San Antonio maintient Denver sous l’eau

Brian Shaw réclame de l’énergie et de l’application, ses Nuggets lui en ont donné. Le gros hic, c’est qu’ils se sont contentés de respecter la feuille de route pendant 36 minutes. Après une première mi-temps de standing, Denver laisse les Spurs du duo Parker-Duncan repartir du Pepsi Center avec leur troisième succès de la saison (102-94). Pour les Nuggets, c’est un troisième revers en trois matches…

Rien ne sert de courir, il faut partir à point. La Fontaine n’est pas encore enseigné par les vestiaires, pourtant ses allégories résument tellement bien une grande majorité des scénarii NBA. Brian Shaw approuvera. En quête d’une belle carotte, une première victoire cette saison, ses Pépites sont partis comme des lapins, les dents aiguisés et la mire affutée. Randy Foye (3/6 à 3 pts) rattrape l’adresse perdue et instigue un 13-4 d’emblée.

Maladroits (36,5%) et gênés par l’agressivité défensive des hôtes, les Spurs reviennent à égalité en début de deuxième quart temps avant d’encaisser un 12-0 initié par Kenneth Faried (15 pts, 8 rbds), de retour dans le cinq majeur. Après un tir primé de Matt Bonner ramenant les Eperons à -5, Andre Miller (1 passes seulement en 29 minutes) puis Lawson (6/17 au final) contentent un Pepsi Center enthousiaste et optimiste. Il ne le restera pas longtemps. Aussi longtemps que le passage d’Evan Fournier sur le parquet, rapidement sanctionné de trois fautes.

Tim Duncan proche du triple double

En scorant neuf des onze premiers points totaux du dernier quart-temps, les vice-champions NBA posent les bases d’un 14-4 dont Denver, trop fragile mentalement, ne se remettra jamais (16-30 dans le dernier quart temps). Sur la sixième faute de Mozgov, Shaw attend trois minutes pour remettre JaVale McGee et ses cinq fautes sur le parquet. Erreur de débutant ? Peut-être. En tout cas, les Spurs (54 pts dans la raquette) en profitent pour orchestrer un 11-2 sous la baguette du maître Parker (24 pts à 9/13). Les Spurs s’offrent alors 8 pts d’avance, à cinq minutes du terme. Faried maintiendra l’illusion avant que TP puis Leonard en contre-attaque enterrent les Pépites sous la poussière de leurs espoirs asséchés.

Avec ses 27 passes, 9 contres et 14 interceptions, San Antonio a vengé sa médiocrité de Portland. Tim Duncan frôle le triple-double et Gregg Popovich a ouvert son banc. Bref, Brian Shaw a de quoi jalouser son bourreau du soir. Il reste fanny et la tête embrumée de questions.

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