Il est rare qu’une action entrée dans la légende n’apporte pas son lot de controverses. Sur son dernier shoot avec Chicago, face au Jazz, Michael Jordan a souvent été accusé d’avoir poussé Byron Russell – sur Twitter, Phil Jackson himself l’a récemment admis à demi-mot.
Ray Allen ne déroge pas à la règle puisque depuis son shoot décisif au Game 6 des dernières Finales, il est farouchement critiqué par une légende NBA des années 70, l’impitoyable scoreur Rick Barry, qui l’accuse d’avoir marché avant de rentrer son tir dans le corner.
« Ils [les joueurs de Miami] peuvent s’estimer heureux d’avoir gagné le titre », estime l’un des joueurs les plus détestés de l’histoire de la grande ligue dans un entretien avec Hot Hot Hoops. « Ils ont eu un coup de main des Spurs, mais aussi de l’arbitre qui a avalé son sifflet sur le shoot égalisateur de Ray Allen au Game 6, entaché d’un marcher. Sans cela, les Spurs auraient été champions. Et personne n’en parle. Mais cela fait partie du jeu, et il faut reconnaître qu’ils ont bien su y répondre en terminant par une victoire ».
Jamais langue de bois, le père de Brent Barry campe sur ses positions, convaincu que son analyse est la bonne.
« La question ne se pose même pas, regardez le ralenti filmé par la caméra en hauteur », lance-t-il. « Il attrape la balle avec un pied au sol, ramène l’autre pied en arrière, puis recule le premier pied pour shooter. C’est un marcher, on ne peut pas bouger son pied de pivot sans dribbler »
Le « Miami Greyhound » (en référence à ses années universitaires en Floride) admet toutefois qu’il est difficile de prendre une telle décision à ce moment du match.
« Tout s’est passé si rapidement. L’arbitre a vu Ray faire son marcher, mais il se concentrait sans doute sur ses appuis pour voir s’il était ou non derrière la ligne des 3-points. C’était un super shoot, ils l’ont validé, donc peu importe mon avis. Ils s’en sont sortis avec, tant mieux pour eux ».
Le shoot miraculeux de Ray Allen