113-77… + 36 dans les gencives… 16 tirs à 3-points pour les Spurs, un record pour finale NBA… LeBron James (7/21 aux tirs !) qui ne tire pas un seul lancer-franc, une première depuis 2009… Mais surtout Danny Green et Gary Neal qui plantent respectivement 27 pts et 24 pts pour le 3e plus gros écart de l’histoire des Finals. San Antonio a survolé cette 3e manche pour reprendre l’avantage du terrain. Giflé, et même humilié, Miami s’en remettra-t-il ?
Le Heat à feu doux
Pour le retour des Finales à San Antonio, les Spurs ont leur jeu sous contrôle en premier quart avec un Tim Duncan qui est servi tôt. Sur un tir du grand Timmy, les texans prennent le premier avantage de la partie (11-4). En face, Miami compte sur un Dwyane Wade saignant d’entrée (8 points à 4/5 aux tirs) mais le Heat est maladroit à l’image de Chris Bosh qui se contente de tirs en périphérie (1/5).
Mais avec Mike Miller derrière l’arc ou Chris Andersen au dunk, Miami reste dans le match à la fin du premier quart (24-20). Lebron James nous refait le coup du match 2 en la jouant très discret. Il atteindra la pause avec 4 points (2/8 aux tirs), 6 rebonds et 4 passes… mais cette fois le Heat ne mène pas au score. Au contraire, Gary Neal (14 points à 4/6 à trois points) a pris feu dans son duel de pistoleros face à Mike Miller (9 points à 3/3 à trois points).
Et Gary Neal prit feu…
Miami court effectivement après le score en second quart après que Kawhi Leonard a placé un petit dunk en contre attaque (40-30). Coach Spoelstra arrête immédiatement l’hémorragie d’un temps mort. Et à raison, car Mike Miller répond à son tour à Neal pour placer un 10-0 à San Antonio. On pense alors que le Heat va revenir complètement à hauteur… mais avec Gary Neal, Monsieur 1 point par minute, les Spurs mettent un dernier coup d’accélérateur et prennent 6 points d’avance avec un dernier tir au buzzer de Neal (50-44).
Tony Parker (6 points, 7 passes) joue les facilitateurs de jeu en s’adaptant à la défense féroce proposée par Miami (Chalmers en tête avec 3 fautes). Comme son acolyte Boris Diaw (scotché sur le banc), TP n’est pas dans un grand soir mais peu importe, Gary Neal a lui les doigts en fusion. Surtout, Miami vit un retour des vestiaires bien difficile avec 3 ballons perdus quasiment à la suite. Du coup, les Spurs en profitent pour creuser à nouveau l’écart (59-46). Mike Miller, avec un incroyable 5/5 derrière l’arc permet au Heat de garder la face…
Leonard-Green-Neal, l’autre Big Three des Spurs
Mais les Three Amigos de Floride ont la tête dans le sac. Le Heat se prend un 19-8 en 3e quart et perd 6 ballons. De quoi pousser l’avantage en faveur des texans au dessus de la vingtaine (73-52) sur un énième tir à trois points de Gary Neal qui explose son record en playoffs avec 24 points (dont 6/10 à trois points). Lebron James se réveille (un peu) avec 4 paniers de suite pour finir la période mais Ginobili sert Splitter pour le dunk, histoire (comme à la mi-temps) de casser l’élan du Heat et garder l’écart à 15 longueurs avant la dernière ligne droite (78-63).
Mais Gary Neal est décidément dans un grand soir ! Il enchaîne deux tirs primés pour commencer le dernier quart et assommer complètement Miami. A ses côtés, Danny Green n’est pas mal non plus dans son genre. L’ancien collègue de Lebron dans l’Ohio est lui aussi touché par la grâce avec des trois points à la pelle (27 points dont 7/9 à trois points). Les deux shooteurs des Spurs cumulent donc 51 points contre les 43 du Big Three de Miami. Le monde à l’envers !? Pas vraiment vu la copie rendue par le Heat qui termine avec 16 ballons perdus et un 18/46 aux tirs pour le trio Bosh – Wade – James.
LeBron James en dessous de tout…
On attendait le réveil du « Big Three » historique des Spurs, et c’est un autre « Big Three » qui s’est donc mis en évidence. Il y a d’abord eu Kawhi Leonard, toujours aussi impressionnant en défense, limitant d’abord LeBron James à un 2/13 aux tirs, avant que San Antonio ne relâche son étreinte en fin de 3e quart-temps.
Il y eut ensuite Gary Neal dans le 2e quart-temps, décisif par ces tirs à 3-points, mais aussi son shoot au buzzer pour permettre aux Spurs de rejoindre les vestiaires avec 6 points d’avance (50-44). Et enfin, Green, troisième larron du » Big Three » de la soirée, avec ces quatre 3-points pour franchir le cap des 30 points d’écart dans le money time.
A l’arrivée, c’est une humiliation. LeBron James a été en dessous de tout, et on peut s’attendre à 48 heures de critiques… Côté Spurs, tous les voyants sont au Green, ou presque, puisque Tony Parker souffre des ischios, et il est incertain pour la 4e manche.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.