Interview Tyreke Evans : « Je préfère jouer meneur de jeu »

4eme choix de la draft, Tyreke Evans débarque dans une équipe des Kings en pleine reconstruction et bouleversée par la blessure de Francisco Garcia.

Issu de Memphis, comme Derrick Rose, Evans a accepté de répondre aux questions de Basket USA.
A quelques heures de jouer face au Thunder de Kevin Durant, il évoque avec nous ses débuts chez les pros, ses objectifs pour la saison et nous parle de ses modèles.

Busa : La pré-saison se termine bientôt, tes premières impressions ?

Tyreke Evans : Elles sont assez bonnes. J’apprends beaucoup de choses et je pense avoir fait du bon boulot jusqu’à présent. Mes coéquipiers m’aident et me donnent des conseils, notamment Beno Udrih, qui a beaucoup d’expérience et qui a gagné un titre avec les Spurs.

Est-ce difficile de débuter sa carrière dans une équipe en reconstruction ?

Je ne dirais pas que c’est plus difficile, mais c’est sûr que c’est différent que de débuter au sein d’un prétendant au titre. Au moins, on me donne ma chance, l’équipe repart de zéro, avec un nouveau coach, et cela permet aux joueurs de se mettre en évidence.

Justement, quelles sont les chances des Sacramento Kings cette année ?

Elles sont plutôt bonnes, je dirais. Les joueurs sont vraiment bons et si nous jouons ensemble, je pense que l’on peut faire une bonne saison et accrocher les playoffs. En tout cas, j’ai hâte que ça commence.

Quel est ton poste de prédilection ?

Je peux jouer à presque tous les postes, mais je pense que je préfère jouer meneur en ce moment. Grâce à Beno, je m’améliore de jour en jour avec la balle en main et j’aime être un leader.

Don Nelson a déclaré que tu pouvais même jouer ailier-fort, tu es d’accord avec lui ?

S’il le dit, c’est que ça doit être vrai. (rires) Plus sérieusement, je peux effectivement jouer au poste 4 car je suis capable de jouer dos au panier et de poster mon joueur adverse. Mais ça dépend de qui j’ai en face.

Certains de comparent à Micheal Ray Richardson. Toi, tu as des modèles ?

Oui, et c’est une bonne comparaison il me semble. On m’a aussi beaucoup comparé à Tracy McGrady et LeBron James, enfin toute proportion gardée. J’ai grandi en regardant beaucoup de cassettes de ces joueurs, mais aussi de Penny Hardaway. Mais le plus important maintenant, c’est que je joue mon jeu.

Tu t’es fixé des objectifs personnels cette année ?

Oui, je veux faire le Rookie Challenge et si possible, gagner le titre de Rookie of the Year. Mais surtout, je veux devenir le leader de mon équipe et l’emmener en playoffs.

Entre le titre de ROY sans playoffs ou les playoffs sans le titre de ROY, tu choisis quoi ?

Les playoffs, c’est clair ! Les titres individuels, ça fait plaisir, mais c’est beaucoup plus important pour moi de faire gagner mon équipe.

Tu arrives de l’université de Memphis. Que retiens-tu de ton expérience avec John Calipari ?

Coach Cali est un homme extraordinaire qui m’a beaucoup appris, sur et en-dehors du terrain. Il m’a appris à être un joueur d’impact et ce que je retiens de lui, c’est qu’il voulait toujours que je pousse la balle. Il me demandait toujours de mettre du rythme. Quant au reste, il m’a permis de devenir une meilleure personne, il insistait beaucoup auprès de nous pour que nous soyons de bons basketteurs, mais aussi des gens biens.

Et Paul Westphal ?

Il est différent, mais je l’adore ! Il a une passion pour ce jeu et un tel désir de gagner, que l’on ne peut que se donner à 100 % pour lui. Et puis il a beaucoup d’expérience, il a connu les finales NBA, de grands joueurs, c’est un plus.

Propos recueillis par Romain Brunet pour Basket USA