[Coaching] Kostas Papanikolaou, l’autre créateur

Après un été compliqué, Houston caracole pourtant en tête de la NBA en ce début de saison avec six victoires (de plus de 10 points) en six sorties. Pourtant, avec les départs de Jeremy Lin et Chandler Parsons, le groupe avait perdu en terme de création et ressemblait surtout à une armée de scoreurs.

Qui allait pouvoir créer les décalages pour les shooteurs, à part James Harden ? Et c’est un rookie pas tout à fait comme les autres, Kostas Papanikolaou, qui apporte des solutions assez inattendues.

Un rookie déjà plein d’expérience

Double vainqueur de l’Euroligue avec l’Olympiakos, champion de Grèce puis d’Espagne avec le FC Barcelone, Kostas Papanikolaou a déjà énormément d’expérience, malgré ses 24 ans. Néanmoins, le passage de l’Europe à la NBA n’est pas chose facile et son jeu ne promettait pas une adaptation immédiate.

Athlète moyen, l’ailier grec compense par un sens du jeu et des fondamentaux à toute épreuve. C’est ce qu’il avait montré ces dernières années en Europe et c’est aussi ce qu’il prouve depuis son arrivée dans le Texas. Depuis le début de saison, il est ainsi le deuxième meilleur passeur des Rockets (3.5 offrandes par match) en seulement 24 minutes de moyenne.

Des « entry pass » qui régalent Dwight Howard

Doté d’une grande intelligence de jeu, Kostas Papanikolaou sait très bien lire les aides.

Autre point très important pour Houston, et en particulier pour Dwight Howard, son timing sur les « entry pass », ces passes destinés aux pivots qui ont pris la position poste bas, est excellent. C’est une base dans le basket mais beaucoup de joueurs, même en NBA, hésitent et attendent beaucoup trop longtemps avant de servir leurs intérieurs, qui se retrouvent alors face à des adversaires mieux placés pour défendre.

Utilisation des aides pour créer des décalages

Si on ne doutait pas que Kostas Papanikolaou avait du jeu, on s’attendait un peu moins à ce qu’il arrive à créer autant de décalages. Reprenant un rôle similaire à celui de Chandler Parsons, l’ailier grec parvient rarement à prendre son adversaire de vitesse mais lorsque l’aide arrive, il parvient très souvent à la contourner.

Pour Houston, qui a besoin de créateurs pour offrir de bons tirs à ses shooteurs, ce sont des qualités précieuses.

La mentalité « good to great » dans la peau

À San Antonio, Gregg Popovich a construit sa philosophie de jeu sur le principe du « good to great », c’est-à-dire la recherche du meilleur shoot possible. Si un joueur a un bon shoot, il doit le prendre… sauf s’il peut créer ou offrir un meilleur shoot à son coéquipier.

Kostas Papanikolaou a cette mentalité dans la peau. Il suffit de le voir refuser des trois points ouverts afin de servir un camarade sous le cercle pour comprendre qu’il n’y a pas vraiment besoin de développer son sens du collectif.

Bien sûr, la saison est encore toute fraîche et il faudra attendre de voir si Kostas Papanikolaou confirme son adaptation dans la grande ligue. Mais si les Rockets brillent ce début de saison, ce n’est pas uniquement parce que Dwight Howard semble revenu à son meilleur niveau physique ou que James Harden a éliminé quelques fioritures dans son jeu offensif. Il y a un peu de grec dans cette réussite.