Coby White (re)prend ses marques

Meilleur marqueur, meilleur passeur et co-meilleur rebondeur du premier match de présaison perdu face au voisin Milwaukee, Coby White a connu pire entrée en matière pour débuter une saison. Même s’il ne s’agit que de la prépa, sa sortie à 14 points, 6 passes décisives et 6 rebonds en 23 minutes en dit long sur la motivation avec laquelle le meneur a débuté cet exercice 2023/24. Au milieu d’une flopée d’arrières au sein de laquelle la hiérarchie reste à définir, nul doute qu’il a marqué des points auprès de Billy Donovan.

Ce dernier a évoqué les raisons pour lesquelles il a placé Coby White en chef d’orchestre titulaire, alors qu’il ne l’a fait que deux fois sur l’intégralité de la dernière saison régulière. Et ça commence par son état d’esprit.

« Je suis très content de lui », a déclaré Billy Donovan. « Il s’interroge toujours sur la façon dont il peut s’améliorer. Il a un côté provocateur, et je dis ça de la manière la plus respectueuse qui soit. Il n’est pas défiant vis-à-vis de ses coachs ou de ses coéquipiers. Il est juste prêt à tout pour trouver une solution, et il n’abandonnera jamais. Il va chercher à s’améliorer. Je pense qu’il a progressé dans tous les aspects de son jeu. Il est devenu beaucoup plus cérébral et il a une meilleure compréhension que lorsqu’il était rookie, ce qui est normal ».

Attendu comme meneur et leader

Billy Donovan a également noté une amélioration sur le plan de la communication et du leadership, qui laisse à penser que Coby White serait sur le point de franchir un nouveau cap.

« Je pense qu’il a trouvé sa voix. Il n’a aucun problème à le dire, quand les gars ne font pas les choses comme il le faut », a-t-il ajouté. « Ma première année ici, il essayait probablement de comprendre les choses et n’avait pas grand-chose à dire. Gagner est important pour lui. Diriger est important pour lui. S’il continue à s’épanouir dans ces domaines, ce sera bénéfique pour lui et pour notre équipe ».

L’aspect mental étant indissociable de ses qualités de basketteur pur, Coby White a concédé se sentir plus épanoui. La raison ? Il se sent tout simplement davantage écouté par ses coéquipiers.

« Quand on est jeune, tu peux tomber dans ce truc de dire : ‘Je suis encore jeune’. Surtout dans une équipe où il y a des gars plus âgés qui ont gagné, qui ont participé aux playoffs plusieurs fois. Alex Caruso a été champion par exemple. Donc tu commences à te mettre ce truc dans la tête, à te dire : ‘Ils en savent plus que moi. Ils savent mieux que moi. Mon opinion n’a pas d’importance' », a confié Coby White à l’issue de l’entraînement d’hier. « Je ne savais pas à quel point les gens respectaient mon opinion et j’ai mal jugé ma relation avec chaque membre de l’équipe, ce jusqu’à l’année dernière. Je continue à m’épanouir dans ce domaine. Et ça me semble naturel à ce stade ».

Parmi ceux qui l’ont accompagné dans cette prise de conscience, Coby White a notamment cité l’assistant coach Chris Fleming, arrivé à Chicago en 2019, comme lui, et le leader de l’équipe, Zach LaVine.

« Chris a été à mes côtés depuis que j’ai été drafté. Il a toujours cru en moi, quoi qu’il arrive. Mais aussi, il ne s’est pas contenté de me dire ce que je voulais entendre. Il m’a dit ce que j’avais besoin d’entendre. Et il m’a toujours encouragé à être plus vocal », a-t-il souligné au sujet de Chris Fleming. « Quand il disait ça au début, je pensais plus qu’il parlait du terrain. Mais avec le temps, j’ai compris qu’il s’agissait plus d’être un leader, de commander l’équipe, de parler aux gars ».

Zach le grand frère pour le guider

C’est un peu la même chose pour Zach LaVine, qui est là depuis ses débuts. Les deux plus « anciens » membres du vestiaire de Chicago entretiennent forcément une relation particulière

« Zach m’a vu grandir en NBA. Entre lui et moi, notre relation va au-delà du basket. Je suis reconnaissant pour ça. Il a toujours cru en moi, m’a poussé et m’a donné confiance », a-t-il poursuivi. « Il sentait quand j’étais au plus bas et quand j’étais au plus haut. Lorsque les choses étaient difficiles pour moi, il venait toujours me voir et me disait des petites choses comme : ‘Garde la tête froide, mon frère. Tu es bon. Souviens-toi de ton talent et de ce qui t’a permis d’arriver ici’. Il a toujours été comme un grand frère pour moi et quelqu’un, honnêtement, que j’admire. Pas seulement sur le terrain, mais aussi dans sa vie, vu la façon dont il s’occupe de son fils. C’est quelqu’un vers qui je peux me tourner en cas de besoin ».

De son côté, Zach LaVine assure que Coby White n’a pas encore atteint son meilleur niveau et que cette première sortie prometteuse en appelle donc d’autres, dans un avenir proche.

« Le travail dur finit toujours par payer. Donc vous allez voir la progression. Je crois qu’il est très confiant en ce moment. Il joue bien. Il bouge et joue comme il semble vouloir le faire. Il est à l’aise dans ce rôle, et on le soutient ».

Prochain test pour les Bulls de Coby White demain soir pour leur premier match à domicile, face au champion en titre.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.