« Tout a commencé pour moi quand je faisais du baby-sitting avec Jamaal. »
C’est par cette boutade que Nick Nurse, le « head coach » des Raptors, se souvient de son début de carrière en toute humilité dans le championnat anglais de basket. Alors joueur/entraîneur de 21 ans, il débarque à Derby en 1990 et y rencontre Tim Lascelles.
Dès la rencontre entre les deux hommes, le premier comprend rapidement que le second serait son meilleur atout offensif avec sa qualité de tir extérieur. Depuis, ils sont très amis, Nick Nurse ayant donc filé un coup de main à son copain Tim pour s’occuper de ses enfants, dont Jamaal… l’actuel capitaine de Newcastle United.
« Quand je suis arrivé là-bas, je lui ai dit direct. Je vois que tu sais shooter. Tu as le feu vert pour envoyer. Toi et moi, on va envoyer sur le tir extérieur, autant qu’on peut. C’est tout ce que j’ai eu besoin de lui dire. Après ça, il disait : ‘Ce coach est génial [rires]’ ! On a vraiment vécu de superbes moments. Franchement. On jouait dur. J’étais joueur et entraîneur, je n’avais aucune idée de ce que je devais faire en tant que coach à 21 ans. Je jouais dur et j’essayais simplement de les entraîner dans mon sillage. On a vraiment passé de bons moments. »
« Je suis allé dans à peu près toutes les autres villes anglaises qui avaient un club de basket »
Resté une seule saison dans le Derbyshire, Nick Nurse ne va cependant pas quitter l’Angleterre pour autant. Au contraire, il va y passer seize années, avec quelques allers-retours vers les Etats-Unis et une pige à Ostende entre temps, avant de percer pour de bon dans son état natal de l’Iowa avec l’écurie de G-League de l’Energy.
« Je suis allé dans à peu près toutes les autres villes anglaises qui avaient un club de basket après ça. Birmimgham, Manchester, Londres, Brighton, j’ai coaché beaucoup d’équipes en Angleterre. »
Formé par ses longues années de coaching britannique et de mise à l’épreuve dans l’antichambre de la NBA pendant sept ans, Nick Nurse ne va pas changer l’approche qui a fait son succès une fois dans la Grande Ligue. Et encore moins sur sa plus grande scène : les Finales NBA.
« Ça, c’est Nick et son côté relax », se marre Tim Lascelles. « On est le jour du Game 5 des Finales NBA et il essaye de me faire venir à la salle d’entraînement [rires]. J’étais nerveux et moi, je n’allais ni jouer ni coacher ! »
Jamais décontenancé par l’importance du moment, Nick Nurse s’est simplement fait le plus petit possible pour ne pas se mettre sur le chemin de ses joueurs, alors à quelques encablures du titre suprême. Pourtant, une vingtaine d’années en arrière, Nick Nurse était un complet inconnu. Qui gardait les gamins de son pote Tim à Derby…
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