Steve Kerr regrette toutes les discussions autour de l’arbitrage

L’arbitrage est donc bien le sujet principal de la série entre Golden State et Houston. Tout le monde attendait ainsi avec impatience le rapport de la ligue sur les deux dernières minutes du match, et la NBA a confirmé qu’il n’y avait pas faute sur le shoot à 3-points de James Harden, l’arrière des Rockets ayant sorti les jambes de son cylindre pour chercher le contact. Par contre, la ligue explique que Stephen Curry aurait dû prendre deux fautes en fin de match, qui ont été oubliées par les officiels.

De passage face à la presse, Steve Kerr a commencé par chambrer en imitant un flop de James Harden, avant de retrouver son sérieux pour regretter que le débat se porte désormais uniquement sur l’arbitrage, et pas sur le jeu.

« C’est décevant parce qu’on devrait parler de deux équipes qui jouent extrêmement dur. On voyait les images et les deux équipes se sont battues, en se donnant à fond. Mais bon, on regardait la vidéo et vous pensez qu’on ne s’est pas dit, sur une dizaine d’actions, qu’il y avait des fautes oubliées pour nous aussi ? C’est comme ça. Chaque coach dans cette ligue vous dira la même chose. On regarde la vidéo et on se dit : ‘C’est une faute ! C’est une faute !’ C’est la nature du jeu. »

S’il lui arrive également de s’en prendre aux arbitres, le coach des Warriors reconnait que leur mission n’est vraiment pas facile.

« C’est très, très difficile d’arbitrer un match NBA. Il y a des tas de zones grises. Et dans le jeu moderne, de nombreux joueurs sont devenus très bons pour leurrer, pour créer des contacts. Quand je jouais, je ne me souviens pas que les joueurs finissaient sur le dos à chaque shoot à 3-points. Les règles étaient différentes. Une fois qu’on avait lâché le ballon, il pouvait y avoir un contact sans qu’il y ait faute. Il y a tellement de leurres et de tromperies que c’est très, très difficile d’arbitrer. Mais chaque coach vous le dira, quand on regarde la vidéo après le match, on pense tous s’être fait voler. La réalité, c’est qu’on est parfois avantagé, parfois désavantagé. Les arbitres font de leur mieux, et il faut simplement passer au match suivant. »

Les Rockets ne l’entendent eux pas vraiment de cette oreille. ESPN s’est ainsi procuré le rapport qu’ils ont transmis à la ligue, sur le Game 7 de la dernière finale de conférence entre les deux équipes. Ils y ont ainsi analysé les 81 décisions des arbitres en affirmant qu’elles avaient avantagé Golden State de 18.6 points dans cette rencontre, remportée 101-92 par les Californiens. En réponse, la NBA a contesté la méthodologie de Houston, et donc les conclusions de son analyse.