Tyronn Lue : « Les joueurs dominent la ligue »

Avec la fin de saison régulière et les playoffs, le travail des coaches a de nouveau été mis en valeur, et notamment à l’Est. On a ainsi parlé du travail de Dwane Casey chez les Raptors, malgré son licenciement, ou encore de Nate McMillan (Pacers), Brett Brown (Sixers), mais surtout Brad Stevens, couvert d’éloges par beaucoup de monde.

Et Tyronn Lue dans tout ça ? Souvent considéré comme l’homme lige de LeBron James et sans réelle patte tactique, le coach des Cavaliers semble plus à l’aise en playoffs, et ses adaptations d’un match à l’autre sont intéressantes. Il a ainsi sorti Tristan Thompson dans le Game 7 contre Indiana, imposé Kevin Love au poste de pivot face aux Raptors puis relancé « TT » pour bousculer Boston. Très souvent critiqué en saison régulière, le coach fait pourtant des choix souvent payants en playoffs.

Exemple : le Game 7 des Finals 2016 contre les Warriors, qui restera surtout le chef-d’œuvre de LeBron James et Kyrie Irving.

« On a maintenu les Warriors à 89 points chez eux dans un Game 7 », rappelle-t-il. « Ce n’est pas LeBron qui a fait ça. Cela veut dire beaucoup. On a un superbe staff. »

Néanmoins, comme pour se défendre d’être simplement un coach placé par et pour LeBron James, et sur lequel il n’aurait aucune autorité, Tyronn Lue estime que c’est une situation normale.

« Les joueurs dominent la ligue. On n’est pas en université, ou ce sont les coaches qui dirigent les choses. On n’est pas en Europe. C’est la NBA, donc les grands joueurs dominent. S’ils ne sont pas heureux avec vous, alors vous allez disparaître. »

D’ailleurs, quel est son avenir dans la NBA ? Après tout, il n’est pas reconnu comme un grand tacticien mais il a gagné un titre.

« Si j’avais l’opportunité, j’aimerais coacher de plus jeunes talents, pour voir si je peux prendre ces joueurs et les amener vers ma personnalité, les modeler pour en faire l’équipe que je souhaiterais avoir. Là, je suis avec des vétérans depuis trois ans et on ne peut pas les modeler. Ils sont déjà comme ça, on ne peut pas les changer – ce qui n’est pas si mal. »