L’intersaison des Pistons a été plutôt calme avec l’arrivée d’un rookie (Greg Monroe), la signature de Tracy McGrady et les prolongations de contrat de Ben Wallace et Will Bynum.
Detroit va donc entamer la prochaine saison avec les mêmes forces mais aussi les mêmes faiblesses que l’an dernier. Parlons même plutôt de faiblesses puisque pour la première fois depuis 8 ans, les Pistons n’ont pas fait les playoffs et ont fini la saison avec seulement 27 victoires.
Meneurs de jeu : Rodney Stuckey, Will Bynum
Arrières : Richard Hamilton, Ben Gordon
Ailiers : Tayshaun Prince, Tracy McGrady, Austin Daye
Intérieurs : Jonas Jerebko, Charlie Villanueva, Jason Maxiell
Pivots : Ben Wallace, Greg Monroe, Chris Wilcox
Sur le papier, Detroit possède une belle équipe, l’apport de McGrady permet de solidifier encore plus les lignes arrière et le trio Hamilton-TMac-Gordon peut faire exploser pas mal de défense.
A l’intérieur, Jerebko, certes un peu léger pour lutter dans la peinture, fut une des seules satisfactions de la saison dernière avec Wallace.
Le premier problème de Detroit vient des meneurs de jeu. Stuckey et Bynum ont beau être de très bons joueurs, ce ne sont pas de vrais meneurs comme l’était Chauncey Billups. Conséquence, avec des meneurs portés sur le scoring et des poste 2 et 3 fournis en scoreurs, on se demande qui est là pour lancer les systèmes et qui est là pour distribuer le jeu pour contenter cette foule d’attaquants.
On conseillerait donc à Joe Dumars de recruter un meneur d’expérience pour canaliser ses jeunes meneurs, et alimenter ses attaquants. Peut-être que ça passera par un échange…
Le second problème est celui des pivots. Ben Wallace sort d’une saison honnête mais son âge avancé (36 ans) commence à se faire ressentir. A ses côtés débarque le meilleur pivot passeur depuis Brad Miller. Il s’agit de Greg Monroe, épatant par sa lecture de jeu, et l’ancien Hoya pourrait en surprendre plus d’un. Points communs à Wallace et Monroe : un grand sens du collectif, mais aussi des limites offensives.
Detroit a donc un bon effectif mais il est déséquilibré. Il nous semble beaucoup trop porté vers l’extérieur et sans vrai meneur de jeu pour faire tourner le ballon.
De plus, au moment où la franchise est en vente, les Pistons doivent retrouver une identité de jeu, reprendre les fondamentaux défensifs et redevenir souverains à domicile.
Dumars a donc du boulot car la conférence Est ne fera pas de cadeaux cette année, et il nous semble que seul un échange massif comprenant un ou deux extérieurs (Prince, Gordon ou Hamilton) permettra au club de repartir de l’avant.