-45 face à Golden State et une sixième défaite en sept matchs. Les Blazers n’y arrivent pas et Damian Lillard n’aime pas ce qu’il voit. Après un non-match à Denver, son équipe n’a pas su réagir. Perdre à Oakland contre l’armada de Steve Kerr n’a en soit rien de honteux. Terry Stotts annonçait d’ailleurs ne pas vouloir comparer ce match aux autres rencontres tant les Warriors sont uniques. Mais c’est surtout l’attitude qui fait défaut à Portland.
« C’est décevant. C’est forcément embarrassant de perdre de 45 points, » se lamentait le technicien dans les vestiaires. « La saison dernière, nous avions l’habitude d’être prêt pour aller titiller les grosses équipes. Cette saison, c’est plus compliqué. »
La préparation, le mot est lâché. À l’instar de son entraineur, Damian Lillard a tenu a insisté sur cet aspect, mais en allant plus loin. Avec sérénité, sans jamais critiquer ses coéquipiers, il va faire passer un message fort.
« Être dans le bon état d’esprit, c’est faire preuve de confiance, faire preuve de cœur, être le compétiteur ultime. Avoir confiance en ce que tu as fait pour te préparer pour le match : regarder la vidéo, bosser dur, être prêt au combat. Si vous êtes trop à l’aise, si vous n’avez pas fourni ce travail, vous n’aurez aucune chance parce que vous allez vous mettre à douter une fois sur le terrain, » explique-t-il, avant de poser les questions délicates, mais essentielles à la croissance de son équipe. « On doit voir les choses telles qu’elles sont, se regarder dans le miroir et être honnête. Est-ce qu’on a les bonnes intentions ? Est-ce qu’on fait tout ce qu’il faut pour être pour le match ? Est-ce que nous sommes dans le bon état d’esprit ? »
Depuis le lycée, Damian Lillard s’est forgé une réputation de bosseur acharné. Il n’était pas le meilleur joueur d’Oakland, il n’a pas été recruté par des grandes facs, et ça lui a permis de devenir non seulement le joueur qu’il est aujourd’hui, mais également un leader respecté. C’est la raison pour laquelle il peut se permettre d’enfoncer le clou.
« Je pense que les mecs continuent de bosser, de shooter après l’entrainement etc. Mais il y a une différence entre le faire pour le faire, et le faire avec un objectif précis en tête. Il faut que chacun le fasse en pensant à servir le collectif, et faire les efforts nécessaires pour aider l’équipe à gagner des matchs. Je pense que ça fait une grosse différence, et il y a beaucoup de choses que nous pouvons améliorer. »
Une fois le message passé, il tient toutefois à clarifier une chose : malgré les défaites, les Blazers ne sont pas si mal que ça. Tout aurait pu basculer en leur faveur avec plus de rigueur, et de régularité.
« Certes, les deux dernières semaines ne se sont pas déroulées comme on le souhaitait en termes de résultats mais on avait l’opportunité de gagner à Milwaukee, à Memphis, on est à +10 avec cinq minutes à jouer, à Indiana on menait de 20 points, face aux Clippers on est dedans pendant toute la rencontre, on bat OKC à la maison, et après oui on a enchainé deux contre performances à Denver et ici. On a simplement manqué de rigueur pour tuer ces matchs. Nous savons ce qu’il faut améliorer. J’ai entière confiance en mon équipe. »
Propos recueillis à Oakland