Alors qu’il effectue une tournée en Chine pour le compte de son sponsor, Anta, Klay Thompson a répondu à de nombreuses questions des journalistes locaux. Loin de la Baie et après le mini-camp de Team USA, l’arrière champion NBA n’est toujours pas redescendu de son nuage.
« On a seulement effleuré en surface ce qu’on peut faire avec Steph »
Et comment pourrait-il en être autrement ? Après leur saison à 67 victoires et des playoffs presque sans accroc, les Warriors ont réalisé le parcours rêvé. Du coup, quand on lui demande s’il fait partie du meilleur duo d’arrières en termes de qualités de shooting pur, Klay n’hésite pas à répliquer.
« Je pense que oui. Steph est l’un des meilleurs shooteurs de l’histoire selon moi. Et je pense ne pas être très loin derrière lui. On a terminé en tête de la ligue en termes de tirs à trois points réussis, on était n°1 et n°2. Je ne crois pas que ça soit déjà arrivé avec deux joueurs de la même équipe. On est le meilleur duo d’arrières shooteurs, peut-être de l’histoire. On a encore beaucoup à prouver et je pense qu’on a seulement effleuré en surface ce qu’on peut devenir. »
Citant au passage le duo du Magic, Dennis Scott et Nick Anderson ou encore les Lakers old-school, Gail Goodrich et Jerry West, Thompson ne manque pas de confiance en lui. Il faut dire que le garçon surfe sur une incroyable réussite.
Eh oui, il faisait partie de l’équipe américaine championne du monde l’été passé. Tout ce qu’il touche se transforme en or…
« Ce sont deux moments forts. » explique Klay à son hôte chinoise. « Et je me sens extrêmement chanceux d’avoir pu les vivre tous les deux dans la même saison. La différence, c’est que dans le jeu FIBA, tu joues sur la scène internationale, contre des joueurs contre qui tu as rarement l’occasion de te mesurer. C’était vraiment une excellente expérience mais je pense que gagner le titre NBA est plus difficile à réaliser car c’est la meilleure ligue du monde avec tous les meilleurs joueurs qui se battent pour l’obtenir. »
« Continuer à shooter jusqu’à en rater un »
Ayant baigné toute sa vie, depuis le berceau avec son père Mychal, dans l’ambiance NBA, on peut comprendre cette réponse argumentée de Thompson. Ce qui est moins compréhensible, par contre, c’est sa performance surréaliste à 37 points en un quart-temps.
La journaliste chinoise qui l’interviewe a qualifié cette performance de « miracle », faisant sourire Klay, mais l’intéressé avoue sans trembler qu’il n’a pas tout compris sur le moment non plus. Comme Steph Curry, bourreau de travail, ce record historique fait partie de ces moments suspendus de pur bonheur.
« C’était vraiment un sentiment unique. Tous les shoots que je prenais rentraient. Je crois que j’en ai mis cinq de suite. A ce moment-là, je me suis dit dans ma tête que j’allais continuer à shooter jusqu’à ce que j’en rate un. Et au final, j’ai eu le temps d’en envoyer 13 et ça a donné ce record de 37 points. C’était vraiment une soirée exceptionnelle pour moi, et je m’en suis vraiment rendu compte quand j’ai vu mes coéquipiers rigoler entre eux. Ça voulait dire que c’était une performance extraordinaire. »
Mi-rigolard, mi-sérieux, Klay Thompson prévient que les Warriors vont désormais devoir gagner 68 matchs pour continuer à se satisfaire de leur travail. Les champions en titre n’ont en tout cas aucune envie de laisser échapper leur bien sans un combat acharné. On n’en attendait pas moins…