New Orleans – Golden State : un nouveau miracle signé Stephen Curry

Il faut vraiment être très fort, et jusqu’à la dernière seconde, pour battre Golden State. Les Pelicans viennent d’en faire l’amère expérience après avoir gâché une avance de 20 points dans le dernier quart-temps pour finalement s’incliner 123-119 après prolongation.

Auteur d’un 3-points de dingue, digne de Ray Allen, pour arracher la prolongation, Stephen Curry (40 pts avec 18 tentatives à 3-points !) sauve les siens et leur permet de prendre un avantage quasiment définitif dans la série. La meilleure équipe de la ligue mène 3-0 et n’a plus qu’a conclure lors de la prochaine partie.

36 minutes parfaites puis…

Portée par un public bouillant, qui voulait sans doute répondre à celui de l’Oracle Arena, la formation de Monty Williams entame parfaitement la rencontre. Malgré les shoots de loin des « Splash Brothers », Anthony Davis domine avec 11 points et avec l’apport notamment de Ryan Anderson, les Pelicans vont passer un 19-0 aux Warriors en second quart-temps. Une domination logique tant l’intensité est grande chez le 8e de la conférence Ouest (63-52 à la pause). Le troisième quart-temps est lui aussi bien contrôlé (20 points d’avance) et à sept minutes du terme, il y a encore 18 points d’écart. On se dirige tout droit vers une victoire de New Orleans.

Curry, MVP tout simplement

Mais voilà,  les Pelicans vont jouer petit bras, et les Warriors vont réussir à grignoter leur retard petit à petit. Entre lancers-francs et petites erreurs de la défense des Pelicans (rotations oubliées, rebonds mal protégés), ils assurent une remontée qui devient de plus en plus concrète. Néanmoins, à 20 secondes de la fin, il y a encore 5 points d’avance. Seulement, quand on a Stephen Curry dans son équipe, les points comptent triple et le meneur va envoyer deux missiles à 3-pts pour revenir à égalité. Davis regrettera un bon moment son lancer-franc manqué, qui aurait donné 4 pts d’avance à son équipe. Mais que faire face au talent du favori pour le titre de MVP ?

Les Pelicans ont aussi manqué le rebond défensif qui a permis à Curry d’avoir une seconde chance pour égaliser. Son shoot est compliqué au possible, mais le garçon a le niveau d’un MVP, et même devant une forête de bras et la faute, il plante le shoot qui tue dans le corner. En playoffs, ça fait la différence entre une défaite et une prolongation, qui va se transformer en victoire.

L’apprentissage des Pelicans

Les Warriors remportent le dernier quart-temps 39-19 et prennent une dynamique positive énorme à l’entame des cinq minutes supplémentaires, qui n’étaient envisagées par personne dans la salle. Sauf la bande à Steve Kerr. Curry lance l’overtime avec un shoot à 3-pts. Ryan Anderson lui répond, mais les Warriors sont habitués et rodés à ces moments chauds, où chaque possession est encore plus importante qu’en temps normal. Ils assurent aux lancers-francs (Curry encore et toujours) et les derniers efforts d’un excellent Anthony Davis (29 pts, 15 rebonds) ne suffiront pas pour espérer dans cette série.

L’apprentissage des Pelicans continue avec une troisième défaite de suite (119-123) alors que l’écart entre les deux formations n’est pas si flagrant. Cette défaite est la plus cruelle car la plus injuste vu le scénario mais logique aussi car l’équipe est jeune et elle n’a pas su tuer le match, ou au moins ne pas laisser Golden State y croire. Un espoir de comeback, c’est déjà trop pour un joueur comme Curry, absolument immense avec 40 points, 9 passes et 5 rebonds.

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