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Golden State Warriors : les raisons d’un début de saison exceptionnel

stephen-curry-magicAvec une 11e victoire de suite hier soir contre les Pélicans, les Warriors sont tout en haut de l’affiche en NBA actuellement. Non contents d’égaler un record de franchise avec cette magnifique série d’invincibilité, les Californiens réalisent tout simplement le meilleur début de saison de leur histoire, et ils méritent amplement cette première place au classement.

Sous la houlette de Steve Kerr, les Warriors ont passé un nouveau braquet en conservant les acquis obtenus avec Mark Jackson, mais en y ajoutant plusieurs éléments qui rendent désormais leur jeu quasiment inarrêtable. Justement, les Warriors sont-ils bien armés pour aller jusqu’au bout ou est-ce un nouveau feu de paille dans la Baie d’Oakland ?

Les « Splash Brothers » en pleine bourre

Une des premières raisons de ce début en fanfare tient au fait que les Warriors sont portés par deux joueurs qui sont littéralement en fusion depuis cet été. Comme on vous en parlait récemment, les joueurs de Team USA ont pris le pouvoir en NBA, et ce constat n’a jamais été aussi vrai qu’à Golden State. Avec Stephen Curry qui évolue à un niveau MVP, à 23 points, 8 passes, 5 rebonds et 2 interceptions de moyenne s’il-vous-plait, et son comparse Klay Thompson qui n’est pas mal non plus dans son genre, à raison de 21 points, 4 rebonds et 3 passes, on comprend déjà la puissance de la traction arrière des Warriors.

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Symbole fort de ce départ en boulet de canon, Klay Thompson vient de dépasser Chris Mullin au classement des meilleurs tireurs à trois points de l’histoire de la franchise. Et tenez-vous bien (tenez-vous mieux !!), les chiffres filent le vertige : Klay a fait en 3 saisons et quelques ce que Mullin a fait en 12 ! Plus précisément, Thompson a eu besoin de 246 matchs quand le Hall of Famer Mullin a eu besoin de 807 matchs… Il y aurait certes matière à débat, et moult facteurs à prendre en ligne de compte pour établir une véritable comparaison entre les deux shooteurs mais le record est là, le chiffre imperturbable !

Avec 31 passes et seulement 9 balles perdues hier soir, les Warriors ont à nouveau réalisé une véritable démonstration de force face aux volatiles louisianais. Tous les efforts d’Anthony Davis (et ils sont en nombre: 30 points, 15 rebonds, 3 passes, 2 interceptions et 3 contres !) ont été vains. Steve Kerr pouvait effectivement se montrer satisfait de la prestation de ses ouailles. Tout en sérénité, l’ancien consultant TNT.

« C’est le meilleur match qu’on a joué depuis un moment. » estimait-il pour ESPN. « C’est en partie lié au fait que cette équipe nous a bien poussés. C’était très bien pour nous qu’on se soit sentis un peu menacés, ça nous a redonné une motivation. »

Steve Kerr, la double culture Bulls et Spurs

Sans véritable changement à l’intersaison, si ce n’est l’arrivée de Shaun Livingston, les Warriors ont surtout progressé dans leur jeu collectif. Et ça, c’est évidemment tout l’apport du coach rookie, Steve Kerr. Sixièmes l’an passé (avec 23,4) à la passe, les Warriors sont désormais premiers (avec 25,7). En somme, la bande à Curry a ingurgité les principes de la double culture Bulls et Spurs de son nouveau coach pour donner un cocktail survitaminé de jeu collectif… et bien lêché !

« C’est pour ça que c’est un cauchemar [de jouer contre eux, ndlr]. » explique Bosh au Sun Sentinel. « Ils appliquent déjà très bien leurs systèmes, qui est le catch-and-shoot de Curry, et puis les pick & roll et ce genre de choses. Mais maintenant, ils ont en plus la balle qui va d’un côté à l’autre. C’est pour ça qu’ils ont un bilan aussi bon. »

La ligue commence donc à craindre les Warriors… Oui, oui, à Miami comme ailleurs, on se rend graduellement compte que les joueurs de Kerr sont en train de réaliser la parfaite synthèse entre le jeu rapide qui faisait leur force sous la férule de Mark Jackson et le jeu collectif (et ce, du côté défensif de la balle également !) importé par Kerr et ses assistants. En somme, les Warriors, ce sont un peu les Spurs en survitaminé !

« On parle tout de même de Steve Kerr qui a joué pour San Antonio. » ajoute Udonis Haslem. « On sait pourquoi ils arrivent à bouger le ballon comme ils le font. Pour défendre sur eux, il faut changer d’état d’esprit et toujours être en avance sur leurs systèmes. Si tu es en retard, tu vas le payer très cher. »

L’attaque fantastique des Warriors (troisième de la ligue avec 106,5 points en moyenne) n’est cependant pas exempte de tout reproche avec un taux de balles perdues qui a augmenté entre l’an passé et cette année (de 15 à 17 en gros) et un manque flagrant de fautes provoquées, portant à croire que les joueurs de Kerr se contentent généralement de vivre de leurs tirs extérieurs. Un possible talon d’Achille lors des prochains playoffs…

Un effectif à rallonge

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Néanmoins, l’autre grande nouveauté à Golden State, c’est le fait que l’effectif est riche, très riche même. Tellement riche qu’on en oublie qu’ils jouent sans David Lee qui vaut 20 pts, 10 rbds tous les soirs. D’abord, dans le cinq majeur, c’est le rôle accru d’Andrew Bogut qui fait plaisir à voir. Le grand pivot australien est un fantastique joueur de basket, complet malgré un shoot assez vilain. Son point fort qui est de bien voir le jeu et de pouvoir (à la Noah) réaliser de nombreuses passes décisives était complètement oublié par coach Jackson la saison passée. Et Steve Kerr a lui décidé d’en faire un axe central de son dispositif cette année.

Ainsi, le grand Bogut délivre plus de 3 passes cette saison alors qu’il était en-dessous des 2 l’an passé. Surtout, Bogut utilise à merveille le fameux « dribble hand off » qui consiste à lâcher le ballon à un coéquipier en mouvement (généralement le meneur ou l’arrière, et donc Steph ou Klay) tout en réalisant un écran sur le défenseur qui colle aux basques dudit coéquipier. Avec ce genre de mouvements, avec et sans ballon, le jeu est devenu beaucoup plus vivant et moins caricatural du côté de la Baie. Et forcément, ça plait: au public et aux fans mais aussi aux joueurs eux-mêmes…

« On s’amuse énormément. » avoue Andrew Bogut sur ESPN. « On a des bons gars dans notre vestiaire, pas de prima donnas. Les gars ne jouent pas pour leur pomme mais pour le collectif et ça rend les choses très faciles. C’est la première équipe où je vois qu’on mange tous ensemble quand on est en déplacement. J’ai été dans des équipes où quand l’avion atterrit, chacun part de son côté. »

Pas question de ça aux Warriors. Et ce n’est pas une volonté du staff, cela s’est fait naturellement avec des joueurs qui se connaissent bien désormais, après au moins une saison, voire plus, au sein de la même escouade. Cette belle entente en dehors des parquets se ressent évidemment sur les planches. Avec 31,2 points par match, la seconde unité des Warriors se classent 16e de la ligue, ce qui n’est pas en soi un exploit, mais c’est déjà bien mieux que les 28 points de l’an passé qui leur valaient une 24e position en NBA.

Un groupe qui vit bien

A ce titre, il convient d’évoquer la renaissance d’Harrison Barnes (17 points, 10 rebonds hier soir). Souvent paumé et inefficace l’an passé, le « Faucon noir » retrouve toutes ses sensations dans le basket vivace prôné par coach Kerr. Surtout, Barnes se met au diapason de son équipe au niveau de l’intensité, et notamment pour ce qui est des rebonds. Harrison tourne ainsi à 9 rebonds de moyenne sur les 8 derniers matchs, ce qui lui donne un taux de rebonds supérieur à celui de LeBron James par exemple.

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Avec Mareese Speights qui est un des joueurs les plus efficaces de la NBA, Andre Iguodala, Shaun Livingston voire Draymond Green (14 points, 14 rebonds hier soir) qui ne reprendra pas forcément sa place sur le banc au retour de David Lee, coach Kerr dispose bel et bien d’un arsenal complet et redoutable sur son banc. De quoi rester serein face à ce début de saison ébouriffant.

« Ah, ça me met en rogne ! Je veux qu’ils ne s’amusent pas. » ironise Kerr dans une veine très popovichienne. « Non, mais le basket est fait pour être amusant. On fait certes partie d’un business très sérieux et on veut gagner, nos fans veulent qu’on gagne. Mais nous sommes les gens les plus chanceux de la planète. On est payés pour jouer au basket et essayer de gagner des matchs. Personne ici ne doit creuser des tranchées. »

Relativiser les choses, voilà une fort belle manière de garder ses troupes heureuses et au garde-à-vous pour Steve Kerr. Le succès actuel des Warriors est beau à voir, leur jeu tout en première intention fait plaisir aux spectateurs comme aux acteurs. Mais cela sera-t-il suffisant pour aller au bout ? Et plus précisément, pour résister à un rythme bien plus défensif en playoffs ? C’est encore la grande interrogation pour les Warriors.

« On est au sommet actuellement et notre objectif est d’y rester le plus longtemps possible. » entonne Klay Thompson.

Mais ce qui est certain, c’est que la franchise d’Oakland, avec le meilleur bilan de la ligue, n’a plus peur de personne. Les playoffs sont certes une autre paire de manches mais les Warriors croient dur comme fer en leurs chances dès cette année !

« Chaque soir, on va prouver qu’on est une équipe qui peut gagner le titre. » reprend Stephen Curry.

Vous l’aurez compris, les Warriors sont dans la place. Bel et bien là. Pour jouer le titre sans se cacher. Les Spurs et les autres sont prévenus…

 

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