Auteur d’un zéro pointé hier soir face aux Mavericks avec 0/4 aux tirs dont 0/2 à trois points, Shabazz Napier n’a pas particulièrement brillé pour le Heat. Mais le rookie de Miami a encore engrangé 26 minutes d’expérience sur le terrain.
Avec une passe, un contre, une interception et une seule balle perdue, il a été le parfait joueur de complément alors qu’il était lancé dans le bain tardivement. Et c’est devenu une habitude dans la rotation d’Erik Spoelstra : le rookie Shabazz est utilisé, presque comme à Connecticut, comme le « closer » en fin de match.
De fait, Napier a joué l’intégralité du dernier quart-temps dans quatre des cinq derniers matchs du Heat et samedi soir, il a passé plus de 7 minutes sur le terrain contre Minnesota. Pour celui qui n’était pas bon du tout en ligue d’été, c’est un sacré revirement de se retrouver sur le terrain dans le money time.
Mais ce n’est pas tellement quelque chose que prévoyait coach Spoelstra pour autant…
« Avec cette équipe, je garde toujours mes options ouvertes pour m’ajuster à ce qui se passe sur le terrain. Comme je ne connais pas encore très bien l’équipe, j’essaye plusieurs possibilités et je vois quelles rotations marchent le mieux, quels sont les gars qui jouent bien ensemble. [La réussite de Napier] a été circonstancielle et n’a rien à voir avec ce que j’avais prévu de faire. »
Le rookie spécialiste du dernier quart
Si l’après-LeBron avait été apocalyptique du côté de Cleveland, la franchise menée de main de maître par Pat Riley ne veut clairement pas s’ajouter à la liste des équipes meurtries par le départ de sa superstar. Avec Chris Bosh et Dwyane Wade toujours en rouge, le Heat a conservé deux têtes de gondole et Shabazz Napier (comme Deng, McRoberts ou Ennis), fait partie du groupe de nouveaux qui viennent se greffer à l’ossature de vétérans de South Beach.
Pour « Flash », le travail du rookie à la mène est largement satisfaisant et c’est la logique des choses de le voir gagner sa place par ses performances sur le terrain.
« On ne sait jamais mais il est bien évident que ça surprend un peu de le voir sur le terrain en fin de match alors qu’il est censé avoir deux joueurs devant lui, » reconnaît Flash pour le Sun Sentinel. « Mais on le sait depuis sa draft et même avant, il peut jouer. Le coach lui donne de bonnes minutes car on aura besoin de lui plus tard. Il prend beaucoup d’expérience et donne confiance à ses coéquipiers pour aller gagner des matchs. »
Avec 4 points, 2 passes, 2 rebonds, 1 interception et 1 balle perdue par match sur ce début de saison, Shabazz Napier a encore des progrès à faire sur son shoot puisque l’ancien Husky tourne respectivement à 37 et 27% à deux et trois points. Après une présaison qui l’avait vu finir en trombes, passant notamment 25 points aux Spurs, il a encore beaucoup de choses à apprendre mais les premières semaines de sa carrière NBA sont prometteuses.