Indiana a un pied et quatre orteils en demi-finale de conférence

40 minutes d’ennui puis… enfin du basket digne de playoffs. Enfin, du basket… disons qu’on a eu le droit à du suspense, et ça a permis d’apprécier la fin de match.

Merci donc à Glen Davis (24 pts, 11 rbds) pour avoir arraché la prolongation en permettant au Magic de combler un écart de 19 points dans le money time. Mais ce ne sera finalement pas suffisant puisque ce même Glen Davis manque le shoot de l’égalisation dans l’extra-time.

Résultat, les Pacers s’imposent 101-99 à Orlando, et mène désormais 3-1 dans cette série.

Ce Game 4 entre Orlando et Indiana a longtemps été une contre-publicité pour les playoffs en particulier, et le basket général. Des shoots en première intention, très peu de systèmes, des balles perdues… Bref, le sentiment d’assister à un match de dimanche soir entre Toronto et Charlotte.

A ce petit jeu, et grâce à David West (26 pts, 12 rbds), Indiana prend tranquillement les commandes du match (46-44 à la pause, puis 73-61 à la fin du 3ème quart-temps), et s’offre carrément 19 points d’avance au début du money time (82-63). Stan Van Gundy fait sa moue habituelle, et on se dit que cette affaire peut tourner à la correction.

Impeccable Glen Davis

Sauf que côté Magic, Glen Davis n’abdique pas. Lorsqu’on a été un Celtic, et disciple de Kevin Garnett, on sait qu’un match n’est jamais terminé. Alors « Big Baby » se transforme en « Big Clutch ». Opportuniste au rebond, il est aussi le seul à savoir jouer le pick-and-roll, et Jameer Nelson l’abreuve de passes (11 pds). En quelques minutes, Orlando grignote son retard et revient à -5 (82-77) à 4’40 de la fin.

En face, Indiana ne joue plus. Danny Granger s’est blessé au genou, et il a disparu de la circulation. Côté Orlando, rien de bien sorcier. Un écran en tête de raquette, et ensuite Neslon va au bout, ou alors, il trouve Davis ou des shooteurs. C’est d’une pauvreté sans nom, mais ça marche !

George Hill se réveille au bon moment

A 2min30 de la fin, Indiana parvient tout de même à refaire un break : 89-81, grâce notamment à 5 points de suite de George Hill, jusque-là transparent. On pense que les Pacers ont d’ailleurs fait le plus dur. Sauf qu’ils encaissent derrière un 8-0 avec deux 3-points de Jason « j’arrose mais parfois ça rentre » Richardson et de JJ « j’aime me chauffer avec Tyler Hansbrough » Redick.

89-89 à 38 secondes de la sirène. Balle aux Pacers qui en font n’importe quoi. Hill balance une brique sans toucher le cercle. Résultat, les arbitres, après avoir regardé la vidéo, donnent la balle au Magic.

Va-t-on assister à un hold-up digne de celui des Clippers à Memphis ? Malheureusement non car Jameer Nelson (4 sur 15 aux tirs) tente un fadeway foireux à la sirène. Prolongation pour le plus grand bonheur des amateurs de suspense. Orlando a tout de même terminé le quart-temps par un… 26-7 !

Orlando dos au mur

Mais le Magic retombe alors dans ses travers. Même pas de pick-and-roll, et le pauvre Glen Davis qui n’a rien à se reprocher voit ses coéquipiers gaspiller cartouche sur cartouche. Indiana colle un 6-0 en 2 minutes (95-89), et on se dit, encore une fois, que ce sera suffisant. Sauf que le tandem Richardon-Nelson répond par un… 6-0 ! 95-95 à 1min50 de la fin. La salle est debout, et croit à nouveau au miracle.

Sauf que Nelson joue les Zorro et qu’il y a une tonne de déchets. Il fait deux fautes que Hill convertit en lancers, et perd des ballons… Glen Davis compense par deux paniers près du cercle, et on se retrouve à 101-99 pour Indiana à 2 secondes de la fin.

Balle au Magic après un temps-mort, puis deux temps-mort, et même trois temps-mort. Stan Van Gundy change de cinq entre les temps-morts. Après avoir mis cinq shooteurs, il décide de remettre Glen Davis sur le terrain. C’est à lui que revient le dernier tir. Un shoot en reculant. Trop court pendant que la sirène résonne.

Les Pacers lèvent les bras : ils s’imposent 101-99 et mènent 3-1 avant de revenir à la maison. Le Magic, à l’énergie, a entretenu le suspense mais la bonne volonté ne suffit parfois pas.

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