Derek Fisher semblait quasiment inamovible à Los Angeles. Mais Mitch Kupchak a tranché : il fallait vraiment renforcer le poste de meneur qui était en souffrance.
Ramon Sessions a donc posé ses valises en Californie et a prouvé, en deux matches, qu’il pouvait apporter beaucoup à cette équipe qui ne manquait pas d’armes, mais de rampes de lancement.
Décryptage.
De la vitesse pour attaquer le cercle
Le principal atout de Ramon Sessions réside dans sa vitesse. Derek Fisher n’a jamais beaucoup attaqué le cercle et le poids des années ne l’aidait pas. Steve Blake est plus un meneur d’accompagnement, qui se satisfait très bien de ne pas devoir créer l’attaque.
Rapide, l’ancien Cavalier peut lui attaquer le cercle, ce qui donne une arme supplémentaire à des Lakers qui s’enfermaient dans des options réduites.
Une redécouverte progressive du pick-and-roll
Derek Fisher étant devenu trop lent pour prendre de vitesse son défenseur, les pick-and-rolls des Lakers à partir de la mène étaient devenus quasiment inefficaces, au point qu’ils étaient très peu utilisés. Cela devrait changer avec Ramon Sessions qui, avec quelques systèmes simples, peut décaler les shooteurs.
Accélérer, pour pouvoir créer les décalages
La vitesse, mais aussi le sens de la passe de Ramon Sessions lui permettent d’attaquer le cercle. Un peu à la manière des systèmes mis en place à San Antonio pour Tony Parker, le meneur peut profiter d’un écran et de l’avance prise pour aller vers le panier et servir ses coéquipiers, et notamment Andrew Bynum.
Accélérer, pour s’offrir des paniers faciles
Depuis le début de la saison, les Los Angeles Lakers sont la 28ème équipe de NBA en termes de points marqués sur contre-attaques avec 9,2 points par match dans cette catégorie. C’est très peu, et c’est évidemment dû aux problèmes de lenteur à la mène. C’est aussi dommage, car les contre-attaques, ce sont des paniers faciles où la réussite est forte, sans système à mettre en place.
Sur les trois derniers matches, l’équipe californienne est néanmoins remontée à la septième place de la ligue avec 17,7 points par match sur contre-attaque. La preuve de ce que peut apporter Ramon Sessions.
Kobe Bryant, Pau Gasol, Andrew Bynum… Les Lakers avaient les armes pour lutter pour le titre. Le problème, c’est que Derek Fisher n’avait simplement plus le physique pour les utiliser efficacement. Ramon Sessions doit s’adapter et la mayonnaise ne prendra peut-être pas instantanément. Mais sa vitesse offre de nouvelles options à une attaque californienne qui se grippait de plus en plus. Et, malgré tout notre respect pour Derek Fisher, ce changement était nécessaire.