Un leader sait aussi se faire secouer et écouter les autres. Le statut de Franchise Player n’est pas un passeport diplomatique pour l’immunité. Chris Paul est assez humble et lucide pour tenir compte des remarques de ses coéquipiers, même quand elles sont cinglantes.

Agacé par la non-match du meneur All Star et le débours de 9 points accumulé après une première période médiocre, Jarrett Jack a eu des mots forts dans le vestiaire pour un CP3 renvoyé dans les cordes.

“Je lui ai dit qu’il fallait qu’il score plus, que notre attaque n’allait nulle part et qu’on avait besoin qu’il soit plus agressif et prenne plus de responsabilités.”

Reçu 5/5 : Paul score 18 pts en seconde période, NOLA met un 47-31 dans les gencives des Hawks pour une victoire finale (93-86) marquée du sceau du collectif, devant, ô miracle, plus de 15 000 spectateurs.

C’est dans le troisième quart-temps que les Hornets ont pris les commandes, après une première mi-temps mal négociée, à l’image d’un CP3 timoré.

“Paul a commencé à se mettre en marche, à scorer et à mieux impliquer ses coéquipiers, le match a tourné à ce moment là”, analyse Jamaal Crawford.

Un 28-16 plus tard, et voilà les Hornets à +3 à l’entame du dernier quart, un 10-0 en quatre minutes dans le money-time mettra les Faucons à terre, les ailes coupées par CP3, David West (18 pts), Emeka Okafor (14 pts, 15 rbds) et Trevor Ariza (10 pts, 12 rbds).

“On est revenu sur le parquet sans énergie après la pause. Nous étions léthargiques. On a arrêté de courir, de faire les efforts pour mettre des points faciles en transition”, regrette, amer, Larry Drew.

“Chris Paul a fait du Chris Paul”, résume, lui, Monty Williams, dans un autre style. Pour la 7e fois de suite New Orleans remporte la bataille du rebond face à son adversaire, preuve que la raquette est bien tenue chez des Frelons indigents à trois points dimanche soir (2/17). Deuxième victoire de suite pour NOLA, qui conforte sa 6e place à l’Ouest.

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