10 ans de bides dans la draft : Joe Alexander pourra-t-il rebondir ?

Après Darko Milicic et Kwame Brown, Basket USA poursuit son tour d’horizon des plus gros fiascos de la draft lors de la dernière décennie. Aujourd’hui, on s’intéresse à Joe Alexander (23 ans, 2m03) , 8eme choix de la draft 2008 et nouveau coéquipier de Joakim Noah à Chicago. Le garçon n’est dans la ligue que depuis deux ans mais on peut légitimement le classer dans les bides…

Un début de carrière délicat

Barré par le surprenant Luc Mbah a Moute, rookie comme lui, Joe a complètement raté sa première saison NBA. Il apparaitra dans seulement 59 matchs, pour des stats modestes: 4,7 pts et 1,9 rbd de moyenne. L’arrivée de Carlos Delfino cet été n’a pas arrangé les choses, et ses dirigeants sont même allés jusqu’à l’envoyer en D-League ! Finalement, le voilà à Chicago depuis l’échange contre John Salmons. Et pour l’instant, il n’a joué que quatre bouts de match alors même que son équipe est décimée.
Sur les 10 premiers choix de la draft 2008, seuls lui et DJ Augustin des Bobcats (et encore…) ne sont pas des éléments indispensables de leurs équipes. De nombreux joueurs sélectionnés derrière lui ont pour l’instant une carrière NBA prometteuse : Marreese Speights, Roy Hibbert, Jason Thompson…

Son profil

Joe Alexander est un jeune joueur très athlétique, souvent comparé à Damien Wilkins ou même à un Shawn Marion du pauvre. Son jeu est basé sur sa force physique : gros dunkeur, il a participé à plusieurs concours en NCAA (vidéos ci-dessous). De plus, c’est un défenseur correct qui souffre tout de même pour défendre contre des ailiers plus rapides. Il doit travailler sa mobilité et sa vitesse lors des déplacements défensifs. Il doit aussi bosser son shoot extérieur, indispensable pour un ailier. Bref, il y a du boulot !

Un avenir aux Bulls ?

Chicago pourrait permettre à Joe Alexander de prendre un nouveau départ. Au poste d’ailier, Luol Deng est inconstant et fragile, et il y a une place de back-up à prendre. James Johnson est certes pétri de talent mais Del Negro ne lui accorde pour l’instant que peu de crédit. Pour le poste d’ailier fort où Alexander peut également évoluer est occupé par Taj Gibson, rookie plutôt solide. Sans oublier, Hakim Warrick néo Bulls. Arrivé un peu tard pour s’imposer dans la rotation, Alexander peut devenir un back up correct s’il décide de rempiler aux Bulls l’an prochain pour enfin lancer sa carrière NBA.

Disons le franchement, cela n’en prend pas le chemin, et les 20 derniers matchs de la saison permettront au front office de l’évaluer et décider s’ils souhaitent le garder ou pas .

Dunk de la ligne des lancers-francs