Andre Iguodala : « pendant le lockout, on a vraiment construit un esprit d’équipe »

D’ordinaire, fin février, Andre Iguodala se ronge les ongles en attendant le coup de fil de son agent. Pendant que d’autres dandinent sous les projecteurs, l’ailier des Sixers est au centre de toutes les rumeurs sur son avenir.

« Mais bon, on vient de perdre des matches, qui sait peut-être que la semaine prochaine ça sera encore le cas » rigole-t-il, enfin présent au match des étoiles. Malgré des stats en baisse (12,4 points, 6,4 rebonds et 5,3 passes quand même), le all around de Philly récolte les dividendes du bon parcours des Sixers.

« Tout le monde dans cette équipe a le sentiment de devoir prouver quelque chose, il y beaucoup d’ego mais d’une manière positive. Nos gars sont prêts à jouer tous les soirs pour montrer qu’on n’a peut-être pas de grands noms mais qu’on a quand même du talent. Notre défense est beaucoup plus forte, même sans mettre les shoots on s’en sort certains soirs grâce à elle », explique le sympathique Dédé, avec ses lunettes noires de premier de la classe.

Le neuvième choix de la draft 2004 a d’ailleurs une explication.

« C’est impossible de s’entraîneur avec autant de matches. Mais on dispose d’une base solide avec des de gars qui sont là depuis deux, trois ans. Jrue et moi-même, nous sommes des catalyseurs défensifs. La défense, ce n’est que de la communication et cette saison, l’équipe communique mieux. Pendant le lockout on a vraiment construit un esprit d’équipe, on a passé beaucoup de temps ensemble. Ce qui se passe sur le parquet s’explique aussi par l’atmosphère au sein du groupe. »

En 34 matches, Iguodala a passé 1 198 minutes sur les parquets. Doug Collins en fait son pilier et le Wildcat doit enchaîner les oppositions. Le break est donc plus que jamais bienvenu pour lui, mais aussi pour ses partenaires du All Star.

« Je suis fier d’être là et je vais essayer de savourer le moment. C’est la première fois que je peux vraiment me reposer depuis l’été dernier. Le lockout a été stressant pour tout le monde mentalement, là je peux juste décompresser et en profiter. Je suis épuisé. On a jamais eu deux jours de repos complets depuis le début de saison, ce sont des back to back permanents. J’ai croisé Rudy Gay hier, il m’a dit ‘je suis fatigué’, ça m’a fait sourire car je le suis aussi. Hier soir je voulais vraiment sortir, j’ai appelé Evan puis ma famille vers minuit. Mais je me suis endormi juste après, pour me réveiller à 10h00 ce matin. Tous les joueurs ici vont essayer de bien se reposer et de faire de ce week-end une vraie pause. »