Flash ou la solitude de l'artiste • Basket USA

Les génies aiment la solitude, mais pas quand il s’agit de sports collectifs. Magic, Jordan, Bird, Docteur J, Hakeem the Dream, Kobe, Duncan, aucun n’a jamais gagné un titre NBA sans acolytes et Dwayne Wade est bien placé pour le savoir. C’est son duo avec le Shaq qui a offert à Miami le premier trophée de son histoire en 2006. Depuis Big Daddy est parti et Flash a connu des soucis de santé. Ils sont oubliés. 3-D est au sommet de son art cette saison. Mais seul, bien trop seul.

Le basket a cela de magique que les stats ne trompent jamais. Et celles de Dwayne Wade confirment que le MVP des Finals 2006 est de retour à son meilleur niveau. Mieux encore, il n’a peut-être jamais été aussi fort, chiffres à l’appui: meilleur moyenne de sa carrière aux points (29,1), contres (1,7), interceptions (2,2). Ajoutez à ça 7,3 assists et 5,1 rbds et vous avez un MVP en puissance. Le hic pour Flash c’est que son Heat ne brille pas de mille feux comme lui. Et que la NBA n’a jamais désigné un meilleur joueur resté en carafe en avril, privé de playoffs et déjà en vacances.

Si le Heat du coach rookie Erik Spolestra ne trouve pas les solutions pour afficher une constance qui lui fait défaut pour l’instant, l’équipe a peu de chances d’accéder aux playoffs. Wade est bien trop seul et aucun ancrage à l’intérieur permet au Heat de varier un jeu qui va devenir de plus en plus prévisible. Shawn Marion est pour l’instant un bide atomique malgré des stats somme toute honorables. Michael Beasley et Udonis Haslem sont les seuls à faire le job correctement, sans décevoir. Derrière 3-D les menaces sont trop souvent fantômes et cela va priver Wade d’un titre de MVP que sur le papier, il mérite amplement.