World Peace, héros de la bataille de Los Angeles

Les Lakers ont de la fierté, Metta World Peace en tête. L’ex-Ron Ron réveille sa formation et complète le travail de bûcherons d’Andrew Bynum et Pau Gasol. Avec ce trio on fire, Kobe Bryant (24 pts) et ses sbires redevenus seigneurs prennent leur revanche sur les Clippers où le retour de CP3 n’a pas suffi dans un match très plaisant (96-91).

Parole de Pau n’est pas de prophète, mais elle pèse dans le vestiaire des Lakers. Mike Brown a entendu la complainte de son ailier fort, frustré d’être sevré de gonfle dans la raquette. Pendant 10 minutes, avant que Bryant et Goudelock mitraillent en périphérie, tous les ballons sont passés au poste bas, pour l’Ibère ou Bynum.

Le duo s’est goinfré, Gasol terminant le 1er quart-temps avec 9 points, une performance devenue denrée rarissime pour le Catalan.  Vinny Del Negro laisse lui Caron Butler se régaler à trois points (3/4 et 11 pts) et Blake épater la galerie avec des fade away maison pétris de fondamentaux. Chris Paul, les cannes encore somnolentes, se contente de donner le ton, le shoot discret.

Goudelock, l’invité surprise

Appliqué, Kobe a donc filé le cuir pour le rééquilibrage nécessaire et attendu. Quand il sort de son rôle d’ordonnateur, il enfile 5 pts et inspire Goudelock (5 pts aussi) pour combler un débours de 10 unités (27-25). Dans le deuxième quart, les Lakers continuent de suivre le DrewPau. Le binôme rentre aux vestiaires avec 26 pts et 8 prises. La soirée de gala des big men permet à Kobe de ne pas forcer et de laisser Goudelock (10 pts à 100%) éclipser un Derek Fisher peu inspiré.

Le dunk jordanesque de Griffin sur Gasol redonne à Lob City son produit d’appel mais ce mercredi, les Clippers jouent au ras pour reprendre une expression de l’Ovalie. Les visiteurs récitent une belle partition de basket collectif avec CP3 concentré à la passe (7 assists à la pause). Les arrières en panne de mire (5/18 pour le trio Pau-Billups-Mo), Griffin et Butler mettent presque la moitié des points. Les deux jours pleins de repos se font sentir, ça joue bien (21 passes décisives au cumul) et l’adresse (50%) ne trompe pas : les jambes répondent présentes pour l’acte II de Battle of LA (51-49).

Griffin Mr Spectacle

Toujours aussi moroses en début de période, les Lakers prennent un 9-2 dans le dents en sortie de break. La bataille se résumerait presque à un duel entre le Fish, enfin dans le match, et Griffin, revenu dans sa zone de confort : à un mètre au dessus de l’arceau. Chaque panier du All Star peut prétendre au Top 10, le Staples a beau être jaune ce soir il lâche des «woooooooow » appropriés.

Leur retard à l’allumage, les Lakers le payent cher. Ils vont courir tout le 3ème quart-temps derrière le précieux Mo Williams (deux shoots importants en fin de quart) et ses homies.. Comme un symbole c’est Gasol qui avec deux paniers de rang replace les champions 2009 et 2010 à -1. Une méchante faute de Mo sur Goudelock fait monter la tension d’au moins deux crans. Le derby est aussi show que chaud. McRoberts est carrément exclu sur une nouvelle faute technique, symbole de l’atmosphère pesante.

World Peace, la bête sort de sa cage

Qui dit pression dit Kobe. Le quintuple champion retrouve la patte avec l’odeur du money-time. Deux paniers consécutifs dont un tir primé et voilà les Lakers devant. Le « chien » CP3 (copyright Kobe) comme par hasard se remet sur le devant de la scène. Le combat des chefs va-t-il encore avoir lieu comme dans l’acte I ?

En lançant le cuir pour un alley oop de DeAndre Jordan en allant chambrer Mike Brown, Paul apporte sa réponse. Kobe en est déjà 8 pts dans le quart quand un invité surprise s’incruste dans la soirée : Metta World Peace. Chaud comme une baraque à frites, Ron-Ron enchaîne un missile et une passe décisive pour Bynum. Il se frappe le torse, la bête est de retour : +5 pour Lakers à 2’24’’.

Le And one de DJ donne à CP3 l’occasion d’égaliser les compteurs après un shoot raté de Kobe. Mais devinez qui est au contre ? Metta évidemment. Bynum parachève le boulot de forçat de Paix dans le monde avec sur la même séquence un panier avec la planche et un contre sur Jordan. La suite n’est que broutille (comme cette embrouille entre Pau Gasol et Chris Paul). Les Lakers se sont remis en état de marche, l’essentiel est là pour une équipe sous haute pression avant cette deuxième guerre des Anges.

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