Le métier de commentateur n’est pas facile tous les jours. Se retrouver derrière un micro pour commenter des matches en direct n’est pas aussi simple qu’on pourrait le penser.
De l’autre côté de l’Atlantique, c’est du ‘serious business’ et les grandes chaînes que sont ESPN et TNT (en plus des Fox Sports locaux qui retransmettent les rencontres de leur équipe fanion) se battent pour obtenir les meilleurs consultants.
L’un d’entre eux, Reggie Miller, revient pour Slam sur ce métier qu’il continue d’apprendre après sa brillante carrière de joueur.
« On travaille sans filet, du pur live »
« Je ne pense pas que ce soit un travail difficile de critiquer. Charles [Barkley] le fait encore plus que moi… Je pense que les gars en studio [l’équipe TNT] le font également davantage. Je crois même l’avoir dit en live aussi, ‘Je suis content de pouvoir commenter les matchs parce que les mecs en studio se lâchent et les joueurs NBA n’ont jamais la possibilité de nous rencontrer.’ Alors, je pense que c’est bien de pouvoir être sur tous les fronts, à la fois en studio et sur le terrain. Si tu dis quelque chose sur LeBron ou que tu dis quelque chose sur Joe Johnson ou sur qui que ce soit, et bien, dis-le. Si les joueurs ont un problème avec ça, ils peuvent facilement venir nous voir à la table commentateur et nous dire leurs pensées. »
La différence entre le studio et le commentaire live
« Quand on est en studio, le vrai plaisir, et je le dis à tout le monde, c’est que c’est complètement débridé. Il n’y a pas de plan. Le seul qui sache vraiment ce qui se passe, notre agent de la circulation, c’est Ernie Johnson. Mais quand on travaille avec Kenny, Charles, et Shaq, c’est sans filet. Tout ce qui sort, ça sortira aussi frais, aussi nouveau que si vous l’entendiez pour la première fois. C’est vraiment la partie la plus amusante car on réagit naturellement à certaines choses.
Quand je commente les matchs, il y a beaucoup plus de préparation. J’aime être bien préparé, j’adore étudier les stats, relever les tendances, parler aux coachs et aux joueurs, sortir le plan de match. On raconte une histoire en somme. J’ai appris de Doug Collins, qui est pour moi l’un des meilleurs consultants du basket. Tu racontes une histoire à quelqu’un qui vient de zapper sur la chaîne pour la première fois et qui n’est pas fan de basket. Il faut lui raconter une histoire. Et c’est un peu l’approche que j’aime avoir pour le commentaire. »
L’émission Open Court
« Je pense que cette émission est née de nos interactions dans la Green Room quand on regarde les matchs ensemble. Les hauts placés de la chaîne ont dû apprécier la manière dont on commentait les choses à chaud. Tous ces sujets, on ne savait pas que l’on allait en parler. Mais nous en avions déjà discuté entre nous avant, d’Hakeem et Ewing ou qui est le meilleur finisseur. Ces sujets, c’était le producteur qui disait : « Ok, ce sera le prochain sujet de discussion. » Il n’y avait pas de préparation, personne ne pouvait inventer d’histoire. Et je pense que c’est ce qui a rendu cette émission aussi intéressante, que les gars parlent honnêtement de leurs histoires les plus drôles, ou les plus sérieuses, comme ça, sur l’instant. Mais on est comme ça quand on se rencontre hors boulot. On parle de trucs de fou. »