Vendredi, une trentaine de joueurs ont participé à une réunion du syndicat à Los Angeles. Pour les dirigeants, Derek Fisher et Billy Hunter, il s’agissait de sonder le moral des troupes, tout en réaffirmant leurs positions.
A la sortie de cette réunion, les déclarations se sont transformées en règlement de comptes, et David Stern a pris cher !
« Je pense que la façon de faire de Stern est nuisible aux deux camps, estime Billy Hunter. Si quelqu’un pointe un pistolet sur ma tempe, je vais sortir le mien et le pointer aussi. Je ne vois pas pourquoi seuls les joueurs devraient souffrir de la situation. Ce que Stern ne dit pas ce sont les dommages économiques pour les franchises. Il répète que les joueurs vont perdre 170 millions en salaire toutes les deux semaines. Mais il oublie de dire que les propriétaires vont perdre autant, et même plus en raison des dommages collatéraux sur la franchise en elle-même. Les pertes sont communes. »
« 2 heures ? C’est suffisant pour trouver un accord »
Que pensent-ils de l’ultimatum fixé à mardi par David Stern ?
« Une fois de plus, c’est Stern qui fixe les règles et qui se pose comme arbitre, et nous ne sommes pas de son avis. Nous pensons qu’il faut plus d’une journée pour trouver un accord. Mais puisqu’il a décidé qu’on avait besoin de 2 heures pour trouver un accord, on y arrivera si les deux camps en ont la volonté. 2 heures, c’est largement suffisant pour trouver un accord s’ils en ont la volonté. »
Quels sont leurs sentiments sur l’issue du conflit ?
« David Stern pense qu’il n’y aura pas de saison s’il n’y a pas d’accord mardi, rappelle Derek Fisher. Pour notre part, nous pensons que la NBA et les propriétaires vont démolir tout leur business s’il n’y a pas de saison. »
A propos de l’unité des joueurs, Billy Hunter réaffirme qu’ils sont plus déterminés que jamais.
« Il y a beaucoup de jeunes propriétaires qui n’étaient pas là en 1998. Ce ne sont plus les mêmes, et ils ne savent pas combien les joueurs sont déterminés à se battre. Ils sont prêts à sacrifier des mois de salaire pour avoir un accord juste. Je crois qu’ils se sont trompés de cible. Leur stratégie était basée sur la capitulation des joueurs. Ils pensaient faire pression avec la menace des salaires. Mais ce groupe de joueurs ne lâchera rien. »
Avec ce genre de discours, on se demande comment ils vont parvenir à un accord mardi…