Devin Booker s’est présenté en conférence de presse, jeudi, avec l’excitation d’un enfant le matin de Noël. Dans la main, l’arrière des Suns brandit une paire de sa « Nike Book 1 » et intrigue aussitôt les journalistes. « Stephen Curry a porté ma chaussure, mon modèle signature, et il me l’a signée », raconte le joueur de Phoenix, visiblement ravi, même si l’intéressé n’est pas réputé pour être le plus démonstratif de la ligue.
Désormais libre contractuellement au niveau des chaussures qu’il peut porter, Stephen Curry n’a d’ailleurs pas fait les choses à moitié : il a chaussé non pas une, mais deux paires de Book 1. D’abord une collaboration avec Chevrolet à l’échauffement, puis carrément le coloris « What The » pendant la rencontre.
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Le meneur des Warriors tenait à ce clin d’œil à la fois envers un adversaire… et un ami. Les deux hommes ont consolidé leur relation ces dernières saisons, jusqu’à partager l’aventure olympique.
« Book’ et moi, le lien qu’on a réussi à créer ces dernières années, depuis qu’il est en NBA, et lors des Jeux Olympiques… Il y a clairement une relation spéciale », a expliqué Stephen Curry. Avant de conclure, avec humour : « Donc je voulais le battre avec ses propres chaussures. Ça n’a pas marché. »
Stephen Curry, l’idole de Devin Booker
Ces paires, c’est Stephen Curry lui-même qui les a réclamées. Devin Booker assure que la demande est arrivée « le lendemain de la fin de son partenariat avec Under Armour », glisse-t-il dans le feu de l’après-match, avant d’enrichir l’anecdote quelques minutes plus tard.
« C’est lui qui m’a contacté en premier, alors que j’allais le contacter avant qu’il ne le fasse. J’ai vraiment aimé qu’il m’appelle pour me demander ça. Je lui ai envoyé quelques paires qui iraient bien, selon moi, avec leurs maillots. Il m’a ensuite écrit pour me dire qu’elles étaient confortables et qu’il jouerait avec ici, à Phoenix. »
Sur le plan comptable, ces chaussures ne lui ont pas porté chance : défaite, et une prestation en demi-teinte avec 15 points à 3/13 au tir. Mais la soirée restera un moment à part, surtout pour Devin Booker.
« C’est sincèrement difficile de mettre des mots sur ce que je ressens », confie-t-il. « Je repense aux JO : la possibilité de jouer avec lui, pas seulement sur le parquet mais aussi d’apprendre à se connaître en dehors. On a construit une relation qui durera toute notre vie, avec quelqu’un que j’ai considéré comme mon idole toute ma vie. Alors voir la boucle se boucler, et le voir m’affronter avec ma chaussure… j’aurais plutôt imaginé l’inverse. C’est complètement dingue. »
Devin Booker, VRP de luxe de Nike
« Je devais essayer sa chaussure ce soir », a confirmé Stephen Curry. « Pour injecter un peu de dynamique dans le monde de la chaussure tant que je le peux. […] Il y a un thème chaque soir et je m’amuse avec ça. Être ici, à Phoenix, en sachant ce qu’il a accompli depuis une décennie, c’était une opportunité sympa. »
Et l’occasion faisait aussi les affaires de Devin Booker, qui n’a pas caché son intention : faire un peu de lobbying pour attirer Stephn Curry chez Nike, l’équipementier de la star des Warriors à ses débuts.
L’arrière des Suns assume « à 100 % » cette envie de le recruter, au point de vouloir lui apporter quelques paires de la « Book 2 », tout juste sortie, lors de la revanche entre Suns et Warriors samedi. « Il pourrait être l’un des premiers à jouer avec », a glissé Devin Booker, sourire en coin.
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