De Shai Gilgeous-Alexander à Mark Daigneault, en passant par Jalen Williams, tous ont reconnu la supériorité des Spurs sur cette demi-finale de la NBA Cup. Même si l’écart au score est infime, pour le coach du Thunder, Victor Wembanyama et ses coéquipiers méritaient de gagner.
“Ce n’était pas notre soirée la plus aboutie. Je pense que nos attaques n’étaient clairement pas aussi tranchantes que d’habitude, et ça a rendu notre jeu plus statique. C’est une bonne équipe en face, il faut leur rendre crédit. Ils ont très bien joué. C’était un match très disputé” répond Mark Daigneault. “Mais il y a aussi beaucoup de choses contrôlables dont on peut tirer des enseignements, et qui n’étaient pas au niveau que l’on souhaite.”
D’abord, le coach du Thunder a tenu à préciser que les Spurs ont très bien joué sans Victor Wembanyama. Certes, sa rentrée a eu un impact, mais San Antonio venait de remporter 9 matches sur 12 sans lui, et la défaite d’OKC ne s’explique pas uniquement par la présence de Wemby.
“Il a un impact exceptionnel des deux côtés du terrain. C’est clairement un dissuasif près du cercle. Il pose énormément de problèmes au rebond, surtout en début de match, puis il a trouvé son rythme offensivement et a rentré des tirs très difficiles dans le money time” rappelle-t-il. “J’ai aussi trouvé que, par séquences, ils ont très bien joué sans lui. Ce n’était pas uniquement lié à sa présence. C’était une vraie victoire collective. Beaucoup de leurs joueurs ont été performants, mais il a clairement eu un impact majeur.”
Le Thunder a perdu le contrôle du match
Il n’en demeure pas moins que la domination des Spurs est liée à l’entrée en jeu de Victor Wembanyama. “On a effectivement bien débuté, mais ils ont remporté les trois derniers quart-temps. Ils nous ont globalement dominés ce soir. Le match était serré, mais ils ont été meilleurs et méritaient de gagner” insiste Mark Daigneault. “Je ne sais pas exactement ce qui a fait basculer la rencontre, mais sur l’ensemble des 48 minutes, j’ai le sentiment qu’ils ont été supérieurs pendant la majorité du temps. C’est difficile de contrôler ou de gagner un match dans ces conditions.”
Parce que son équipe est jeune, mais aussi parce que la saison est longue, l’entraîneur du Thunder est ravi de tous les enseignements à retenir de cette défaite. “J’ai trouvé qu’on a fait de bonnes passes face aux prises à deux, par exemple, donc nos intentions offensives n’étaient pas mauvaises. En revanche, on n’a pas obtenu assez de stops de l’autre côté du terrain, ce qui est d’habitude une marque de fabrique de notre défense, surtout dans le rythme du match et dans les fins de rencontre. Quand on joue des matchs serrés, on ne peut pas tous les gagner… Il y a certaines choses que nous faisons habituellement très bien — des choses qui nous donnent des avantages, qui facilitent les lectures et créent de l’espace. Quand on ne les fait pas, tout devient plus difficile : les décisions, les tirs sont plus contestés et l’espace se referme sur le terrain. Ce qui a fait la différence, c’est plutôt notre exécution et notre précision, qui sont habituellement de très haut niveau, mais qui ne l’étaient pas autant ce soir.”
Une défaite pour progresser
Pour sa part, Shai Gilgeous-Alexander regrette que lui et ses coéquipiers ne se soient pas focalisés sur les petits détails, comme un écran retard ou une passe mieux ajustée.
“Je ne pense pas que nous ayons fait un assez bon travail dans le mouvement, ni dans la circulation du ballon d’un côté à l’autre. Une grande partie de tout ça est sans doute de ma faute” estime le MVP 2025. “Surtout face à une équipe qui ferme la raquette, il faut être capable de déplacer les protecteurs du cercle vers le large et dans les coins, ce genre de choses. Je ne pense pas que nous l’ayons suffisamment bien fait. On pourrait rester là à dire qu’on a raté des tirs qu’on aurait dû rentrer, qu’on a eu de bonnes positions. Mais le basket ne se résume jamais aux tirs rentrés ou manqués. Ce sont toujours les petits détails. Eux ont mieux géré ces détails, surtout après le premier quart-temps. C’est vraiment là qu’ils ont gagné le match.”
Au final, pour Mark Daigneault, “c’est un très bon match dont on peut tirer des leçons, de manière générale. Une saison NBA compte 82 matchs, et on veut être une équipe qui progresse à travers toutes ses expériences. On ne peut pas être parfait à chaque match. Quand il y a un relâchement ou un match où certaines choses ne sont pas au niveau, il faut être capable de se regarder dans le miroir, de corriger rapidement et de resserrer les boulons. Cette équipe a toujours été excellente là-dessus. On ne panique pas après un match où on n’est pas à notre meilleur niveau, mais on doit l’analyser, en tirer des leçons et les appliquer pour la suite — pas seulement contre eux, mais aussi contre les Clippers lors de notre prochain match.”
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