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Interview Noah Penda : « J’ai beaucoup plus de temps de jeu que je ne le pensais »

NBA – Présent à Las Vegas en demi-finale de la NBA Cup avec le Magic, Noah Penda espère construire sur un début de saison prometteur.

noah pendaSes statistiques (3.6 points et 3.2 rebonds en 9 minutes de moyenne) ne sautent pas aux yeux, mais Noah Penda a marqué des points avec ses coéquipiers et son entraineur. L’ancien du Mans, qui aura 21 ans le 7 janvier prochain, a compris le rôle qu’il peut jouer pour le Magic. Travailleur et rigoureux, son état d’esprit lui a permis de grappiller du temps de jeu et de faire deux entrées remarquées contre Boston et Chicago.

Avant la défaite du Magic face aux Knicks, le Français a dressé un bilan de son début de saison. Il nous a expliqué les raisons de la bonne forme du Magic, et a partagé sa joie de se retrouver à Vegas face à ses amis, Pacôme Dadiet et Mohamed Diawara.

Noah, vous terminez le premier tiers de la saison. Comment analysez-vous votre début de saison ?

Honnêtement, plutôt bien. J’ai beaucoup plus de temps de jeu que je ne le pensais. Je travaille beaucoup, je progresse bien, donc ça fait plaisir de voir les résultats immédiatement, car ce n’est pas toujours le cas. J’ai eu des occasions de montrer ce que je peux faire et j’essaie de les saisir. Après, pour le reste, c’est toujours la même chose : la même mentalité. Il faut rester prêt à toute éventualité et continuer à travailler.

Rudy Gobert nous disait hier que le conseil qu’il donne à ses jeunes coéquipiers, c’est de trouver comment impacter le match autrement qu’en marquant des points. Vous avez le profil parfait pour faire ça. Est-ce que vous partagez cette mentalité ?

Oui, comme tu dis. Évidemment, on va me demander de faire un peu tout le « sale boulot » : toutes les choses qui peuvent soulager les autres joueurs de l’équipe. C’est aussi ce qui m’a amené ici. Il ne faut donc pas que j’oublie ce qui m’a permis d’en arriver là et d’avoir du temps de jeu dès le début de la saison. Il faut aussi éviter les erreurs pour gagner la confiance de mes coéquipiers et du staff. Et puis, j’essaie d’apporter de l’énergie à l’équipe. Il faut que je continue comme ça.

On parlait avec Pacôme Dadiet de la manière de rester prêt quand on ne sait pas forcément si l’on va jouer. Comment abordez-vous cette situation ?

Rester prêt, ça commence bien avant le jour du match. Il y a tous les entraînements, tout le travail en dehors, les petites répétitions qu’on peut faire les jours off, etc. Je pense que plus tu travailles, plus tu as de chances d’être à l’aise quand ton opportunité arrive. Et ensuite, une fois dans le match, tu restes un joueur de basket. Il faut être prêt à agir si on t’appelle. Quand tu es sur le terrain, tu es concentré sur le match, tu n’as pas vraiment le temps de réfléchir.

D’un point de vue collectif, vous êtes en pleine forme après un début de saison poussif. Vous avez gagné sept de vos dix derniers matchs et vous êtes en demi-finale de la NBA Cup. Quel a été le déclic ?

Je pense qu’on a simplement appris à se connaître. On avait une toute nouvelle équipe en début de saison, et les gens attendaient des résultats immédiats sans nous laisser le temps de créer des automatismes. Même si la NBA est une ligue où beaucoup d’équipes jouent de manière similaire, il y a toujours des différences importantes d’un collectif à l’autre. Ça prend du temps de s’adapter à une nouvelle équipe, à de nouveaux systèmes. Chacun a trouvé sa place dans l’identité de l’équipe et aujourd’hui, tout le monde tire dans le même sens.

“Je m’étais dit que je ne toucherais pas l’argent que je gagnerais cette saison”

Est-ce que le fait d’être à Las Vegas change le quotidien ? L’atmosphère est-elle différente parce qu’il y a un trophée en jeu ?

Je ne pense pas que ce soit très différent. De toute façon, mon rôle dans l’équipe reste le même, peu importe le match. À mon échelle, ça ne change donc pas grand-chose. Après, c’est sûr que je n’ai pas participé à tout le circuit médiatique ni aux interviews du media day, contrairement à certains autres joueurs. Donc je ne peux pas dire que c’est identique pour tout le monde. Mais pour moi, au quotidien, il n’y a rien qui change vraiment.

Vous êtes six Français à Las Vegas, avec au moins un joueur dans chaque équipe. Vous êtes évidemment tous là pour gagner, mais est-ce que vous avez échangé en dehors du terrain ?

Oui, avec les joueurs de New York — Pacôme, Mohamed et Guerschon — on s’est un peu croisés en dehors du terrain. Après, malheureusement ou heureusement, on doit rester professionnels : on ne peut pas trop faire copain-copain. Mais ça me fait vraiment plaisir de les voir ici, surtout Pacôme et Mohamed, que je connais depuis presque dix ans. Le fait qu’on soit tous là en même temps, c’est une belle histoire.

Si vous gagnez la NBA Cup, savez-vous déjà ce que vous ferez de la récompense financière ?

Je m’étais dit que je ne toucherais pas l’argent que je gagnerais cette saison. J’essaie de l’investir. Tant que je n’en ai pas besoin, je préfère ne pas y toucher, et on verra où ça me mène.

Propos recueillis à Las Vegas.

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