« Vilain junior, vilain junior ! », répète avec le sourire Dillon Brooks, après s’être incrusté dans l’interview d’après-match de Collin Gillespie. Les deux hommes ont de quoi être enthousiastes.
Alors que les Suns ne se présentaient pas du tout en favoris de leur déplacement sur le parquet des Lakers, encore moins après la sortie sur blessure de Devin Booker seulement 10 minutes après le coup d’envoi, les joueurs de l’Arizona ont été capables de l’emporter.
Grâce, justement, à ce duo improbable qui a pris le relais. Dillon Brooks a été le premier à assurer, dans le second quart-temps où il a commencé à prendre la main sur le match grâce à ses qualités à mi-distance. Et sa facilité à sanctionner en « fadeaway ». Un petit festival offensif pour ce joueur plus connu pour sa dureté défensive.
« Il joue avec une intensité extrême à chaque match et il travaille extrêmement dur sur son jeu. Ces tirs qu’il prend, c’est exactement ce qu’il fait à l’entraînement. C’est le compétiteur ultime pour revenir ici. Il a beaucoup parlé de revenir dans cette salle. Il a vécu des playoffs difficiles il y a quelques années. Cela signifie quelque chose de différent pour lui, et on le ressent collectivement », salue son coach Jordan Ott.
Une agressivité nécessaire
Ce dernier remarque que le Canadien, proche de son record en carrière cette nuit avec 33 points (15/26 aux tirs), se sent de plus en plus à l’aise dans le système offensif des Suns. Avec 22.3 points de moyenne sur la saison, il n’a d’ailleurs jamais été aussi productif offensivement depuis le début de sa carrière. Une production nécessaire en l’absence du lieutenant attendu de Devin Booker au « scoring », Jalen Green.
« Au début de la saison, il est ultra agressif, et on en a besoin. On en avait vraiment besoin ce soir avec la sortie de Book. Donc on va continuer à le connaître et essayer de le rendre aussi efficace, agressif et compétitif que possible par rapport à ce qu’il est déjà. En espérant continuer à élever son niveau, à augmenter son plafond, surtout offensivement », vise le coach.
Quant à Collin Gillespie, qui a pris feu dans le dernier quart-temps pour finir avec 28 points (10/19 aux tirs, dont 8/14 de loin, soit deux records en carrière), son coach voit le résultat d’opportunités bien exploitées par son meneur de jeu.
« Il a toujours été bon en ‘catch-and-shoot’. Et maintenant, en ouvrant cette partie de son jeu, c’est quelque chose dont on parle beaucoup, il montre des tirs à 3-points en sortie de dribble, surtout contre le ‘drop coverage’. Mais il a un peu des deux. Il a suffisamment d’agilité pour pénétrer dans la raquette et aller vers le cercle, donc il est toujours une menace de cette manière », décrypte le technicien.
Ce dernier peut ainsi compter sur un groupe en pleine confiance – qui occupe toujours une 7e place surprise à l’Ouest (13 victoires – 9 défaites) – à l’instar de ses deux joueurs phares de leur soirée à Los Angeles.
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