
« Dis-lui qui était le meilleur shooteur dans la salle. C’était pas le gars qui vient de Golden State », a lâché Ja Morant pendant que son coéquipier Cam Spencer (17 points à 6/10 aux tirs dont 3/5 de loin) se faisait interviewer à la télévision après la courte victoire des Grizzlies à Dallas.
Une pique qui dit beaucoup de l’ambiance de la rencontre, marquée une fin des événements houleuse entre le meneur de Memphis, qui n’a pas joué, et le joueur visé par ses propos, Klay Thompson. Ce dernier a été impliqué dans plusieurs altercations avec des joueurs d’en face durant la soirée.
Il s’en est d’abord pris à Santi Aldama qui avait fait trébucher Cooper Flagg, sur une faute requalifiée en Flagrant 1, une fois les ralentis revus. Plus tard, Thompson et Vince Williams Jr. ont tous les deux écopé d’une faute technique après un échange de trash-talk. Mais le moment le plus intense s’est joué après le buzzer final.
Thompson, auteur de son meilleur match au « scoring » de l’année avec 22 points (7/17 aux tirs dont 6/12 de loin), mais qui a envoyé un tir lointain – pour l’égalisation – beaucoup trop court dans les derniers instants, s’est rapproché du banc des Grizzlies pour dire deux mots à un Morant ricanant. Les deux hommes ont dû être séparés par agents de sécurité et staffs respectifs.
« C’est marrant de faire le malin quand on est assis sur le banc. C’est un peu l’histoire de sa carrière jusque-là : il nous laisse sur notre faim »
Mais la session de « trashtalk » s’est poursuivie dans le vestiaire avec Thompson. « C’est un gars assez marrant. Il a toujours beaucoup à dire, surtout pour quelqu’un qui assume rarement ses responsabilités », envoie l’arrière des Mavs dans son interview d’après-match, après avoir comparé la faute d’Aldama à celle de Dillon Brooks sur son coéquipier de l’époque aux Warriors Gary Payton II, en playoffs 2022.
Thompson qualifie les remarques reçues par Ja Morant comme de « rien de particulièrement intelligent. C’était vraiment juste du blabla, il ne fait que parler depuis longtemps. C’est marrant de faire le malin quand on est assis sur le banc. C’est un peu l’histoire de sa carrière jusque-là : il nous laisse sur notre faim. »
Une référence cinglante aux blessures à répétition subies par le double All-Star, ainsi que les problèmes extra-sportifs qui l’ont privé de semaines de compétition. Là-dessus, Thompson change un peu de ton : « On veut tous le voir sur le terrain et le voir au meilleur de lui-même, mais il laisse tellement d’autres choses interférer. La NBA a besoin de ça : de ses meilleurs joueurs présents sur le parquet. Et quand tu es une star, cela implique une grande responsabilité. Je déteste voir tout (ce talent) gâché. »
Interrogé sur sa vision des Grizzlies en général, Thompson affiche son respect pour la « Grind house », en citant des gloires passées, Mike Conley, Zach Randolph ou Marc Gasol. Mais la version actuelle ? « Ils parlent juste beaucoup. Ils ont toujours parlé beaucoup. Et ils n’ont jamais vraiment confirmé par leur jeu, donc je n’ai pas vraiment de respect pour ça. Je respecte ceux qui accompagnent leurs paroles par leurs performances, parce que parler, ça ne vaut rien. »
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