La victoire des Suns face aux Wolves a tout du miracle puisque les joueurs de Jordon Ott ont eu besoin de planter un 8-0 dans la dernière minute pour s’imposer 114-113. Le tout sans Devin Booker sorti pour six fautes, puis Dillon Brooks coupable d’une faute offensive, synonyme aussi de 6e faute. Anthony Edwards a alors deux lancers-francs pour donner trois points d’avance à 12 secondes de la fin. L’arrière All-Star les loupe, et les Suns se retrouvent avec une remise en jeu pour passer devant.
Le duo Booker-Brooks sorti, qui serait la première option pour ce dernier système ? « Le plan, c’était de donner la balle à Collin. Royce devait venir poser l’écran, obtenir le switch, et Collin devait attaquer main droite », explique Jordan Ott. Le système est donc conçu pour libérer Collin Gillespie et lui permettre d’attaquer son défenseur et de se créer assez d’espace pour poser ce tir en mouvement sur une jambe. Ce sera le « game winner », et Devin Booker est le premier à féliciter son jeune coéquipier.
Un joueur symbole des nouveaux Suns
« C’est fou. Je ne faisais même pas partie de l’action. J’ai un peu eu un trou noir, » raconte Devin Booker. « Je vais devoir revoir le match pour décomposer tout ce qui s’est passé aussi vite. Mais on a déjà vu ce scénario tout l’été. Aucune surprise. Du calme, une attitude irréprochable. Il profite à fond de son opportunité, on se rassemble tous derrière lui et c’est un chien. »
Un « chien » de plus dans une formation qui n’en manque pas. Avec 10 victoires pour 6 défaites, les Suns font partie des très bonnes surprises de ce début de saison, et les départs de Kevin Durant et Bradley Beal ont été parfaitement digérés.
« C’est pour ça qu’ils ont fait cet échange, pour des matchs comme celui-là, » souligne Dillon Brooks, arrivé de Houston. « On doit trouver le moyen d’avoir ce côté chien, cette mentalité. Je pense que c’est pour ça qu’ils m’ont fait venir, pour ce type de matchs. Je donne une énergie qui se voit tous les soirs. »
Comme Devin Booker, Brook est très fier de Collin Gillespie et de son côté « chien », et il lui a même donné un surnom : Villain Jr.
« On a beaucoup de compétiteurs dans ce groupe. Au-delà du surnom, c’était surtout l’esprit de compétition entre nous cet été » explique le héros de la soirée. « On voulait gagner chaque pick-up game. Je pense que ça nous a soudés. On a plein de gars qui sont des gagneurs, qui veulent jouer un basket qui gagne, prêts à tout faire pour gagner des matchs. Et je pense que ça s’est vu en fin de match : on n’abandonne jamais, on se bat jusqu’à la dernière seconde. »
Champion NBA avec Denver… sans jouer
Au final, c’est une belle revanche pour ce joueur non drafté, sorti de Villanova, arrivé d’abord à Denver avec un « two-way contract ». Sa première saison en NBA est blanche à cause d’une fracture de la jambe, mais il a sa bague de champion NBA avec les Nuggets. La saison suivante, rebelote, nouveau « two-way contract », toujours aux Nuggets. En 2024, free agent, il arrache un troisième « two-way contract », cette fois aux Suns. Les dirigeants l’apprécient, et le shooteur décroche enfin un vrai contrat d’un an cet été.
« C’est vraiment enthousiasmant pour moi. J’ai travaillé très dur pour revenir de mes blessures, mais j’ai aussi eu beaucoup de bonnes personnes autour de moi pour m’aider à atteindre ce niveau » conclut-il. « Il y a eu des moments très difficiles comme rater une saison entière, revenir, puis me reblesser à la cheville au début de l’année suivante. Ça a été dur, mais j’ai été bien entouré, à Denver d’abord pour la rééducation, puis ici après ma blessure à la cheville, plus ma famille, mes coéquipiers. Beaucoup de gens m’ont soutenu quand j’étais au plus bas. Jouer cette saison, vivre des matchs comme celui-ci, ça rend tout ça vraiment précieux et ça fait apprécier le chemin parcouru. »
| LEXIQUE |
Two-way contract : Conçu pour créer une nouvelle passerelle entre la NBA et la G-League, ce type de contrat permet à chaque équipe de s’attacher les services de deux ou trois joueurs supplémentaires, pour les faire évoluer principalement dans leur franchise de ligue de développement affiliée mais aussi jusqu’à 50 matches en NBA.
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