À bientôt 36 ans, on pensait avoir à peu près tout vu de Kenneth Faried. L'ancien joueur des Nuggets, champion du monde 2014 avec Team USA et auteur d'un début de carrière intéressant, avait petit à petit disparu des radars.
Plus vraiment adapté au jeu moderne dans son registre de poste 4 hyper athlétique mais plus limité techniquement, il naviguait ces dernières saisons entre la G-League, des championnats « exotiques » (Chine, Porto Rico, Mexique, Taiwan) et deux passages sans relief en Europe. C'était avant sa signature dimanche dernier avec le Panathinaikos, et des débuts plus que séduisants avec le mythique club grec.
Vu pour la dernière fois à Porto Rico durant l'été puis en octobre à Taiwan, Kenneth Faried s'est tout de suite mis dans le ton pour compenser les absences de nombreux intérieurs, du Français Mathias Lessort aux anciens joueurs NBA Richaun Holmes et Omer Yurtseven.
« Je suis arrivé depuis Taiwan en Grèce, je suis maintenant en Euroleague et j'adore ça » s'est-il extasié à Euroleague TV jeudi soir après la rencontre face au Real Madrid. « C'est un privilège pour moi d'être ici. J'essaie d'être dans la meilleure condition physique possible, de donner le meilleur et d'amener de l'énergie. Je suis heureux d'être ici et de jouer à ce niveau. Je peux jouer à n'importe quel niveau, peu importe où je joue. C'est beau qu'ils m'aient accepté ainsi dans l'équipe, c'est comme si je vivais une renaissance ici. »
Des highlights et un impact XXL
Cette renaissance express ne doit pourtant pas à une soudaine transformation. Le « Manimal» est toujours monté sur ressorts et fait parler son physique pour trouver l'accès au cercle. Et cela fonctionne très bien.
Le Paris Basket peut en témoigner, alors que le club de la capitale a eu le droit à quelques premiers flashs dont un contre et un gros rebond offensif… alors qu'il avait perdu une chaussure. Moins original, mais encore plus spectaculaire, jeudi soir, Kenneth Faried a mis Edy Tavares et ses 220 centimètres sur le poster.
MANIMAL IS HERE TO STAY
Kenneth Faried posterizes Tavares #MotorolaMagicMoment @Moto I @Paobcgr pic.twitter.com/djYuWF7mUf
— EuroLeague (@EuroLeague) November 13, 2025
Plus que des actions d'éclat, Kenneth Faried a complètement changé le jeu du Panathinaikos, moyen depuis le début de saison, mais auteur de deux victoires sérieuses à Paris et Madrid cette semaine.
Le tout avec 17 points, 10 rebonds, 3 contres à Paris en 23 minutes, puis 16 points et 8 rebonds en 28 minutes de son nouvel intérieur. « Je me moque un peu de mes statistiques, ce n'est pas important » a réagi Kenneth Faried jeudi. « Mais nous avons gagné, c'est la seule chose qui m'importe. »
Le « médicament » du Pana
Impressionnant par son énergie et con coffre, Kenneth Faried apporte des deux côtés du terrain pour lui et pour ses coéquipiers. L'ancien Parisien T.J. Shorts peut le confirmer puisqu'il vient de signer ses deux meilleures sorties depuis son arrivée au Panathinaikos, bien aidé notamment par les écrans de son compatriote.
« En basket, vous voulez un vrai pivot qui protège la raquette » a analysé le technicien du club, Ergin Ataman, après la rencontre à Paris. « Ce soir, il nous a grandement aidé. En attaque, vous avez aussi besoin d'un meilleur spacing. Quand il était sur le terrain, il a réussi plusieurs pick-and-rolls et nous avons trouvé plus d'espaces. »
Plutôt avare en compliments, voire franchement dur devant les micros, le Turc s'est montré encore plus élogieux jeudi après une nouvelle bonne prestation de sa recrue. « Sur ces deux matchs, il a été notre médicament. Si vous regardez la carrière de Kenneth Faried, il a eu un passage superbe en NBA. Il a joué contre ma sélection, la Turquie, aux championnats du monde 2014 avec Stephen Curry, James Harden ou Anthony Davis. Il a joué au CSKA Moscou (quatre bouts de matchs en 2021-2022), puis il a joué en Chine, à Taiwan, Porto Rico… Je ne m'attendais pas à ce qu'il nous apporte si soudainement. Il nous a donné ce dont nous avions besoin. Sur ces deux matchs, il a remplacé Mathias Lessort en jouant comme Mathias le fait. »
Flatteur, alors que le Français avait tout de même été élu dans le meilleur cinq de la dernière saison d'Euroleague. Au point qu'Ergin Ataman se verrait déjà poursuivre l'aventure avec Faried jusqu'au terme de la saison, alors qu'il a été signé dans un premier temps pour deux mois, le temps de désemplir l'infirmerie.
« Maintenant, il est très important pour notre futur » a d'ailleurs clamé l'entraîneur de Panathinaikos. « C'est un joueur de haut niveau, nous le savions, et les joueurs l'ont bien compris. » Et le Panathinaikos est passé d'un bilan de 5-4 à 7-4, retrouvant provisoirement le Top 6 de l'Euroleague.
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