De prime abord, on peut penser que Cam Johnson a été transparent face aux Warriors puisqu'il n'a pas inscrit le moindre point. Mais le nouvel ailier des Nuggets affiche un +/- de +25, ne perd pas un ballon, distribue quatre passes, et son coach est très satisfait de sa prestation.
« Ses tirs vont finir par rentrer. Si on s’arrête pour paniquer sur les stats d’un joueur, on perd de vue qui nous sommes » estime David Adelman. « Cam fait partie de notre équipe. On est à 6-2. Et statistiquement, on va plutôt bien. »
Le « plutôt bien » est un euphémisme puisque les Nuggets possèdent la meilleure attaque NBA (121,9 points pour 100 possessions), et qu'ils viennent de coller 129 points aux Warriors pour se hisser dans le Top 4 de la conférence Ouest.
« Il a de bons tirs. On le cherche. Ça fait partie du jeu, » embraye Jamal Murray. « Tout le monde sait qu’il peut shooter. Il n’a pas perdu son bras. Ça arrive … C’était quoi mes trois derniers matchs à 3-points ? De la merde, non ? Exactement. Mais ça veut pas dire que je ne sais plus tirer. Quelques mauvais matchs, ça arrive. On connaît tous son niveau. Ça ne veut rien dire. »
Trouver ses repères
Depuis le début de saison, Cam Johnson tourne à 7.5 points de moyenne à 36 % aux tirs, dont 26 % à 3-points. Comme d'autres avant lui, l'ancien ailier des Suns et des Nets apprend à jouer autour de Nikola Jokic, et il doit partager les « ticket shoots » avec de bien plus grosses pointures qu'aux Nets.
« Je trouve encore mes repères, » reconnaît Cam Johnson. « Mes spots, mes positions, le rythme, les actions… C’est un groupe différent, qui joue ensemble depuis longtemps. J’essaie de faire ce que je sais faire, de m'adapter… C’est un processus en cours, et c’est ça être pro. »
Preuve de la confiance qu'on lui accorde, il est titulaire et l'équipe tourne bien. C'est ce que retient David Adelman. « Le mettre en rythme, c’est une chose. Mais qu’il joue juste, c’est l’essentiel, » souligne le coach. « Je préfère gagner efficacement et laisser chacun trouver sa place, plutôt que de m’inquiéter d’un joueur. Cam aura son match bientôt, et peut-être que quelqu’un d’autre jouera peu et on parlera de lui. Mais franchement, tant qu’on gagne, qui s’en soucie ? »
Surtout pas Nikola Jokic, qui pense simplement que Cam Johnson est trop cérébral à essayer de s'adapter au collectif des Nuggets.
« Il ne veut pas tout gâcher, et donc il réfléchit peut-être trop, » conclut le Serbe. « Il cherche encore ses tirs. C’est normal. C’est un joueur intelligent. Il va trouver. À nous de l’encourager à shooter ou attaquer. Je lui ai dit : parfois ce ne sera pas ton soir. Peut-être que tu mettras 5 points, et il faut que ça te convienne. »
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