La première présaison de Noa Essengue en NBA n’a pas été simple. Le jeune Français a en effet peiné à trouver son rythme, en témoigne sa ligne de stats modeste : 3.8 points de moyenne à 33% aux tirs, dont un maigre 11% à 3-points, en 14 minutes par match.
Des difficultés offensives qui reflètent un constat assez simple : à 18 ans, avec un gabarit encore trop léger pour la NBA (2m03 pour 91 kilos), le natif d'Orléans doit encore franchir plusieurs paliers. C’est ce qu’a confirmé son coach Billy Donovan, lucide sur le travail qu’il reste à accomplir.
« Il doit investir beaucoup de temps sur son corps et apprendre à jouer un peu plus proche du sol parce qu’il manque encore de puissance. Quand il coupe, le contact le déséquilibre. Je pense que tout cela fait partie de son développement. Mais en termes d’intelligence de jeu, il est très bon » indique ainsi le coach.
Avec ses lacunes physiques actuelles, il sera difficile pour Noa Essengue de se faire une place dans la rotation des Bulls. Son temps de jeu risque donc d’être très limité en ce début de saison.
Des passages en G-League attendus
La G-League apparaît alors comme une étape presque inévitable. Chez les Windy City Bulls, il pourrait non seulement se frotter à un jeu plus rugueux, mais aussi progresser dans sa lecture du jeu et son efficacité offensive.
« Quand il reçoit le ballon, il n’est pas immédiatement prêt à enchaîner » explique Donovan. « C’est un axe sur lequel on a beaucoup travaillé. Défensivement, il a de la longueur et un bon instinct, mais il doit apprendre à passer à travers les écrans. Ce sont des choses nouvelles pour lui. »
À seulement 18 ans, rien d’alarmant pour autant. Ces premiers mois servent avant tout d’apprentissage, et le staff des Bulls garde confiance. Billy Donovan espère que ce passage en G-League lui permettra de muscler son jeu et d’élargir sa palette, pour gratter quelques minutes au fil de la saison.
Début octobre, l’entraîneur des Bulls citait Matas Buzelis comme exemple d’un jeune joueur ayant mis du temps avant de trouver son rythme. Reste à voir si Noa Essengue saura suivre la même trajectoire.